Netanyahu à Bruxelles pour rencontrer les ministres des Affaires étrangères de l'UE

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre ce lundi à Bruxelles, lors d'un petit déjeuner "informel", les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, cinq jours après la reconnaissance controversée par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël.
par
Laura
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Sa visite avait été décidée avant cette annonce, et les ministres européens devraient y réitérer leurs demandes à "reprendre des négociations significatives" avec les représentants des Palestiniens, selon Federica Mogherini, cheffe de la diplomatie européenne.

Fractures

Les ministres auront cependant du mal à cacher des fractures de plus en plus profondes au sein de l'Union, dans une situation où plusieurs Etats membres - notamment la Hongrie, la Grèce et la Lituanie - veulent gommer les aspérités de la difficile relation entre l'UE et Israël. La Hongrie a ainsi bloqué mercredi soir, après l'annonce de Donald Trump sur Jérusalem, la publication d'une condamnation au nom des 28 Etats membres, procédure qui, dans l'échelle des réactions diplomatiques de l'UE, est le moyen d'expression le plus fort.

M. Netanyahu arrive de Paris, où il s'est entretenu dimanche avec le président français Emmanuel Macron lors d'un déjeuner au cours duquel les deux dirigeants sont largement restés sur leurs positions respectives.

Sujets abordés

Au-delà de la question de la colonisation et d'une reprise du dialogue avec l'Autorité palestinienne, une autre question sensible qui pourrait être abordée à Bruxelles est la destruction par Israël en Cisjordanie occupée d'infrastructures destinées à "des communautés palestiniennes vulnérables" financées par des fonds de l'UE ou des Etats membres.

Dans des affiches placardées au Parlement européen interpellant M. Netanyahu, des eurodéputés présentent une "facture" de 1,2 million d'euros pour des écoles, des citernes d'eau, des systèmes électriques et d'autres installations qui ont été selon eux "délibérément détruits ou confisqués par Israël, en dehors d'hostilités militaires et en violation du droit humanitaire international". Plusieurs Etats membres ont récemment écrit au gouvernement israélien pour lui demander des "compensations" pour ces destructions.

Paix possible 

La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par le président américain Donad Trump "rend la paix possible" au Proche-Orient, a affirmé lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Jérusalem est la capitale d'Israël, personne ne peut le nier (...) Cela rend la paix possible car reconnaître la réalité est la substance de la paix", a plaidé M. Netanyahu aux côtés de la cheffe de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini, avant de rencontrer les ministres des Affaires étrangères de l'Union.