Les alternatives aux maisons de repos trop peu connues

La plupart des seniors veulent finir leurs vieux jours chez eux, révèle une enquête de Test-Achats. Mais quand ce n'est plus faisable, des solutions alternatives à la maison de repos existent, rappelle l'association. Des alternatives trop peu connues des Belges.
par
Marie
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Test-Achats a mené une enquête auprès de 3. 300 Belges âgés entre 65 et 84 ans. Et pour la grande majorité d'entre eux (82%), rester chez eux est la seule option envisagée. Toutefois, les locataires ou ceux qui connaissent des difficultés financières sont plus nombreux à déclarer qu'ils ne savent pas où ils passeront leurs vieux jours.

Des logements pas adaptés

Et puis, encore faut-il que le logement soit adapté. Un tiers des répondants disent que leur logement n'est que partiellement ou pas du tout adapté à leurs besoins actuels en termes de mobilité. Si certains aménagements, comme placer une rampe d'escaliers, sont possibles à réaliser, d'autres le sont beaucoup moins, soit à cause de la configuration du logement ou à cause de moyens financiers.

Un quart de ceux qui vivent tout seuls bénéficient au quotidien d'une aide extérieure professionnelle (aide ménagère ou infirmière à domicile, livraison de repas chauds, etc.), révèle l'enquête, mais un sur dix déclare ne pas pouvoir s'offrir cette aide.

Pour la minorité des répondants qui envisage de déménager, la préservation de leur autonomie est importante. Personne n'envisage la traditionnelle maison de repos ou maison de repos et de soin. Et puis, encore faut-il pouvoir se l'offrir, sachant que son coût dépasse très souvent celui de la pension légale, qui est de 1.300 € en moyenne.

Le cohabitat, très peu connu

Mais alors quelles sont les alternatives à la maison de repos? Les centres de jour et les centres de court séjour se combinent par exemple avec le maintien de la personne à son domicile. Le centre de jour accueille les seniors en journée, leur propose des soins ordinaires, des repas et des activités. Quant aux centres de court séjour, ils fonctionnent de la même manière qu'une maison de repos mais pour une courte période (pas plus de trois mois), de convalescence par exemple.

Il existe également plusieurs formes d'habitat communautaire, que ce soit entre seniors (Abbeyfield, par exemple), avec un étudiant (1toit2ages), une famille (habitat kangourou) ou plusieurs ménages de différentes générations (habitat groupé et résidences-services). Il ne s'agit pas copropriété classique, mais de logements où les différents ménages partagent, selon le cas, un nombre plus ou moins grand d'activités (potager collectif, sorties), les repas, s'échangent des services,etc.

Ce type de cohabitat est encore peu connu. Huit sondés sur dix déclarent en effet ne pas connaître le concept d'habitation communautaire. Les avantages sont pourtant multiples: rompre l'isolement, et selon le cas, procurer un petit revenu au senior tout en permettant à une famille ou un étudiant de se loger à un coût raisonnable.

De manière générale, l'enquête conclut que les seniors ne préparent pas assez leur avenir. Moins d'un répondant sur dix s'est déjà informé sur les possibilités de logement pour seniors. Avec le risque d'être pris au dépourvu devant une situation d'urgence.