La nouvelle vague du surf brésilien à la conquête du monde

Les jeunes surfeurs brésiliens se débrouille comme des rois sur les vagues. Ils pourraient bien être les champions de demain.
par
Camille
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Sa planche calée sous le bras, le jeune Brésilien Rickson Falcao fait son signe de croix avant d'entrer dans l'océan. À 10 ans à peine, son petit corps semble bien frêle pour affronter les rouleaux. Mais une fois au milieu des vagues, il se sent littéralement comme un poisson dans l'eau, fendant la houle avec une agilité déconcertante.

"Il n'a peur de rien. Il surferait sur n'importe quelle vague", affirme avec fierté Flavio Souza, sauveteur en mer à Saquarema, à 120 km à l'est de Rio de Janeiro. Cette petite ville de 80.000 habitants s'est imposée comme l'un des principaux spots d'un surf brésilien en plein boom ces dernières années.

AFP / S. Smith

 

Le Brésil compte cette année pas moins de 12 surfeurs dans le top 44, ce qui semblait inimaginable il y a quelques années. Le circuit était presque exclusivement dominé par des surfeurs américains ou australiens. Doté de plus de 7.000 kilomètres de côtes, l'immense pays sud-américain a toujours eu de bons surfeurs, mais jamais autant dans l'élite de ce sport.

Berceau de champions

Et la tempête brésilienne n'est pas prête de s'arrêter de souffler. La nouvelle génération pointe déjà le bout de son nez. À Saquarema, Rickson Falcao a commencé à surfer dès l'âge de deux ans."Il a la force mentale d'un sportif de haut niveau et ça, c'est très important", explique sa mère Rejane Falcao, 37 ans, qui cumule les casquettes de coach, d'agent et d'attachée de presse.

La petite maison familiale est déjà remplie de trophées et le jeune prodige, qui partage ses journées entre l'école et les vagues toutes proches, ne cache pas ses ambitions. Il a la chance de vivre à Saquarema, que les habitants appellent le "Maracana" du surf brésilien, en référence au stade et temple du football de Rio de Janeiro.

AFP / S. Smith

 

'Avalanche'

Malgré d'excellents résultats ces dernières saisons, le surf brésilien est loin de disposer des mêmes moyens que ses concurrents australiens ou américains. Mais les choses commencent à changer, notamment depuis que le surf a été reconnu comme sport olympique en 2016, pour faire son entrée au programme des JO de Tokyo en 2020.

La mère de Rickson explique que son fils est bénéficiaire de la "bourse athlète", une allocation mensuelle de 500 réais (environ 131 € par mois) du ministère des Sports. Cette année, l'école d'Augusto de Matos a noué un partenariat avec une salle de gym spécialisée dans le surf, où les élèves font de la musculation et des exercices sur des planches d'équilibre.