Trump isolé sur la scène internationale après son choix sur Jerusalem

Donald Trump a déclenché la colère des Palestiniens en reconnaissant Jérusalem comme capitale d'Israël. Cela lui vaut également une vague de réprobation bien au-delà du Proche-Orient
par
Camille
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Avec cette décision, qui était l'une des promesses emblématiques de sa campagne, Donald Trump vient de s'isoler sur la scène internationale. L'Arabie saoudite, traditionnel allié des États-Unis, a fustigé «un recul dans les efforts en faveur du processus de paix et une violation de la position américaine historiquement neutre sur Jérusalem». Le président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé des choix «déplorables», jugeant que Washington ne pouvait plus jouer son rôle historique de médiateur de paix avec les Israéliens. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a de son côté jugé que cette annonce ouvrait «les portes de l'enfer» pour les intérêts américains dans la région.

La Jordanie, la Turquie, mais aussi la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Union européenne ont ouvertement regretté la décision de Donald Trump. Cette reconnaissance a «un impact potentiel très inquiétant» dans un «contexte fragile», estime la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. Elle a également demandé aux différentes parties impliquées de faire preuve de «sagesse». «La priorité la plus urgente est désormais que tous les acteurs pertinents évitent une escalade plus forte sur place. Et il est très important que le président Trump, dans son discours, ait reconnu que le statu quo des lieux saints doit être préservé», a-t-elle insisté.

«Nouvelle Intifada»

À la demande de huit pays, dont l'Égypte, la France et le Royaume-Uni, une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU a été fixée à vendredi matin. La Jordanie, pays gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem, a dénoncé «une violation du droit international» et de la charte des Nations unies. La Turquie a condamné une décision «irresponsable». L'Iran, bête noire de Donald Trump, a jugé que la décision américaine provoquerait une «nouvelle Intifada».

En Palestine, le mouvement islamiste Hamas a appelé à un soulèvement populaire. «On ne peut faire face à la politique sioniste soutenue par les États-Unis qu'en lançant une nouvelle intifada», a déclaré le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh.