Turques et Maghrebins discriminés sur le marché de l'emploi

Une personne d'origine maghrébine ou turque sur cinq affirme avoir été victime de discrimination lors d'une recherche d'emploi en Belgique.
par
Camille
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Le niveau de discrimination dont sont victimes les personnes d'origine turque ou maghrébine en Belgique (environ 20%) est bien plus élevé que la moyenne européenne (12%). Selon les conclusions d'Unia du deuxième rapport 'EU MIDIS' de l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne (FRA), la situation s'est aggravée au cours de cette dernière décennie.

«Sur le marché du travail, se voir refuser une opportunité en raison des origines n'est pas acceptable», réagit Patrick Charlier, directeur d'Unia. «Avoir un emploi, ce n'est pas uniquement du travail, c'est aussi être inséré dans la société et y contribuer», rappelle-t-il.

Unia veut des tests anonymes

Parmi les personnes sondées, qui appartiennent toutes à une minorité, 40% déclarent qu'une telle discrimination s'est produite au cours des cinq dernières années, essentiellement sur le marché de l'emploi. Pour faire face à cette problématique, les tests de situation ciblés (ou 'mystery calls') peuvent dès lors jouer un rôle majeur, estime l'organisation. Elle plaide pour que ceux-ci soient explicitement mentionnés dans le cadre de la législation anti-discrimination.