Les athlètes russes verront-ils PyeongChang?

Les athlètes russes sont inquiets. Et pour cause: ils pourraient bien ne pas pouvoir participer aux JO d'hiver, qui se tiendront en février en Corée du Sud. Les 14 membres de la Commission exécutive, le gouvernement du CIO, prendront une décision à ce sujet cet après-midi.

Le CIO se penche sur cette question suite à la publication du rapport McLaren, un document qui a mis en lumière un dopage d'État en Russie. Après ces conclusions, deux options s'offrent de fait au CIO. La première: une interdiction totale de participation aux JO, comme l'avait décidé le Comité international paralympique avant les JO de Rio… contrairement au CIO. La deuxième: autoriser les sportifs russes «propres» à participer sous drapeau neutre, ce que Moscou ne souhaite pas. Le CIO pourrait alors laisser à chacune des sept fédérations de sports d'hiver le soin d'autoriser certains sportifs jugés «propres» à participer.

Plusieurs cartons jaunes

Depuis quelques semaines, de nombreux cartons jaunes ont été brandis contre la Russie, qui augurent peut-être d'un carton rouge. Le 16 novembre, l'Agence mondiale antidopage a maintenu la suspension de l'agence russe antidopage (Rusada) prononcée en novembre 2015. L'AMA attend toujours une reconnaissance claire par Moscou des conclusions du rapport McLaren. À cela s'ajoutent les nombreuses disqualifications prononcées par la Commission présidée par le Suisse Denis Oswald, membre de la Commission exécutive du CIO, et qui a entendu les sportifs impliqués dans le dopage organisé en vigueur à Sotchi, lors des JO d'hiver 2014. Quelque 25 sportifs russes ont déjà été disqualifiés de ces jeux, et déchus de leurs médailles et titres. Résultat, la Russie, qui était sortie grande triomphatrice de ces Jeux dispendieux, pièce maîtresse du «softpower» développé par Poutine, a cédé sa première place au classement des médailles.