Grâce aux chats errants, il peut continuer à cultiver des légumes bio

Pour lutter contre les rongeurs, un maraîcher français a fait appel à des chats errants venus d'un refuge. Il peut ainsi continuer cultiver des légumes bio.
par
ThomasW
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Jean-Pierre Demailly est un maraîcher bio, installé dans le département de la Somme, dans le Nord de la France. Au printemps dernier, il annonçait sur la page Facebook de son activité, Les Jardins-Potagers des Hardines, qu'il était en train de construire un hangar en bois destiné à accueillir des nouveaux venus dans sa petite exploitation : des chats.

 

"En bio, les raticides sont interdits"

À l'époque, le maraîcher était confronté à un gros problème de rongeurs sur ses 15.000 m² de terrain cultivé. « Je ne savais pas comment faire pour écarter les rongeurs car, en bio, les raticides et autres poisons sont interdits », a raconté Jean-Pierre. Il a donc imaginé s'entourer de chats errants afin de se débarrasser des nuisibles, tout en restant bio et sans utiliser de produits chimiques.

Ph. Les Jardins-Potagers des Hardines

Cinq chats semi-sauvages protègent les cultures

Pour cela, Jean-Pierre Demailly a collaboré avec un refuge de la région, l'association Saint-Quentin félins. Début avril, les premiers félins sont arrivés sur l'exploitation. Aujourd'hui, ils sont cinq à surveiller les lieux. Il s'agit de chats recueillis dans la rue et semi-sauvages. Ils ont été stérilisés par l'association et donnés au maraîcher pour protéger ses cultures. « Ce sont des chats de la rue, pas très sociables, difficiles à placer, mais pas trop associables non plus », a expliqué au journal L'Union une bénévole de l'association.

Ph. Les Jardins-Potagers des Hardines

Et ça marche ! Les chats sont peu domestiqués, donc Jean-Pierre Demailly avoue ne pas les apercevoir souvent, mais il ramasse régulièrement des cadavres de rats, de souris et de mulots. "J'en aperçois un de temps en temps, assez furtivement, car ils sont très sauvages. Mais je sais qu'ils sont là, car le niveau de la gamelle de croquettes diminue régulièrement ", a-t-il déclaré à L'Action Agricole Picarde.

En accueillant ces cinq chats sur son exploitation, le maraîcher a trouvé un moyen écologique de se débarrasser des rongeurs. Mais il va attendre la fin du printemps pour tirer un premier bilan sur l'efficacité réelle de la présence des chats dans son exploitation.