Chine: une enseignante en maternelle utilisait des aiguilles pour punir les enfants

Une enseignante d'une école maternelle privée de Pékin a utilisé des aiguilles pour punir les élèves récalcitrants à la sieste, a confirmé mardi soir la police, dans une affaire qui a déclenché un tollé national en Chine.
par
Laura
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Les autorités avaient annoncé la semaine dernière l'ouverture d'une enquête sur l'établissement bilingue anglais-chinois RYB Education New World. Elle faisait suite à des plaintes de parents affirmant que de jeunes enfants avaient été victimes de piqûres d'aiguilles et forcés d'avaler des médicaments.

Arrêtée

L'enseignante de 22 ans incriminée, nommée Liu, "avait été arrêtée aussitôt après le début des soupçons de maltraitance", a indiqué la police du district pékinois de Chaoyang sur un réseau social. Le communiqué ne précise pas comment les aiguilles à coudre incriminées ont été utilisées. "Après le visionnage de 113 heures de vidéo de surveillance, nous n'avons trouvé aucune preuve d'autres violences à l'égard des enfants", a annoncé la police, précisant que l'enquête se poursuivait.

L'agence de presse officielle Chine nouvelle avait auparavant fait état de soupçons d'agressions sexuelles. Mais la police a indiqué que des examens médicaux menés sur une fillette à la demande de ses parents n'ont montré "aucune anomalie".

Manipulation

Les soupçons de maltraitances généralisées sur les enfants de l'école étaient par ailleurs des "rumeurs" lancées par deux femmes, selon le communiqué. L'une d'elle a été interpellée, et l'autre a fait l'objet d'un avertissement, a indiqué la police, qui n'a pas précisé leurs liens avec le jardin d'enfants.

Le communiqué publié mardi soir ne précise cependant pas si la police a mené une enquête approfondie sur les allégations d'ingestion de médicaments. Selon la police, un parent d'élève a toutefois admis avoir "ordonné" à son enfant de dire devant les caméras de télévision qu'il avait été forcé d'avaler des comprimés. Le retentissement de l'affaire avait poussé vendredi le gouvernement à annoncer une inspection "immédiate" de tous les jardins d'enfants du pays.