Rudy Demotte en Haïti - La littérature belge francophone s'invite à Port-au-Prince

par
Belga
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"Les Fiançailles de M. Hire" de Georges Simenon, "Hygiène de l'assassin" d'Amélie Nothomb, "La vie sauvage" de Thomas Gunzig, des albums de Tintin ou encore des Schtroumpfs au milieu d'oeuvres haïtiennes et des classiques de la littérature française. Mercredi, le ministre-président Rudy Demotte a inauguré le tout neuf rayon "Wallonie-Bruxelles" de la Direction Nationale du Livre (DNL) à Port-au-Prince. Environ 200 ouvrages d'auteurs de la Communauté française ont trouvé leur place parmi les 2.800 livres que compte la bibliothèque du quartier Pacot, fréquentée par les écoliers et les universitaires des établissements voisins. "Ce sont surtout les jeunes qui viennent feuilleter notre collection", confirme un des employés de la DNL. "Nous sommes donc demandeurs de plus de bandes dessinées car c'est une porte d'entrée pour découvrir la littérature."

La Direction Nationale du Livre pourrait d'ailleurs rapidement élargir sa collection de livres, arrivée de Belgique la semaine dernière. "Nous en avons besoin", souligne Emmelie Prophète, écrivaine et ancienne directrice de la DNL. "La coopération avec Wallonie-Bruxelles International (WBI) nous a permis d'avancer après le séisme de 2010, en aidant nos bibliothèques publiques et nos jeunes artistes. Nous nous sommes sentis écoutés."

A la suite du tremblement de terre, la WBI avait soutenu l'initiative "Urgence de lire" de la Direction Nationale du Livre. Le projet visait à réapprovisionner les bibliothèques détruites ainsi qu'à favoriser l'organisation d'animations littéraires dans les camps de réfugiés.

Le ministre-président Rudy Demotte s'est réjoui de cette coopération et a souligné "la place singulière" du livre. "Il permet de retranscrire des émotions, des sentiments, un savoir. Le livre est un outil de transmission en choc frontal avec les autres supports et les écritures différenciées. Ces formes modernes nous poussent à réfléchir sur le livre papier, mais en aucun cas elles n'en sont des substituts."

Source: Belga