Réfugiés sur l'île de Manus - Opération policière pour déloger les réfugiés

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Belga
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Le ministre australien de l'Immigration, Peter Dutton, a confirmé jeudi que des opérations policières étaient en cours en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour évacuer les réfugiés qui refusaient de quitter l'ancien camp de détention australien sur l'île de Manus. "Les contribuables australiens ont payé environ 10 millions de dollars pour un nouveau centre et nous souhaitons que les gens y emménagent", a expliqué M. Dutton à la radio 2GB à Sydney jeudi.

"Évidemment, c'est du ressort de la police de Papouasie-Nouvelle-Guinée en fin de compte et les autorités là-bas mais il y a une opération impliquant la police ce matin au centre", a-t-il précisé.

Je pense qu'il est outrageant que les gens soient toujours là et qu'ils aient saccagé l'infrastructure, ils vivent dans la misère... C'est comme un locataire qui ne veut pas quitter son logement alors qu'une nouvelle maison a été construite pour eux", a conclut le ministre.

Le réfugié iranien Behrouz Boochani, un "porte-parole" des demandeurs d'asile, a commencé à décrire la venue des forces de l'ordre pour déloger les réfugiés sur Twitter, évoquant "une situation critique" sur Twitter. La police et les fonctionnaires de l'immigration " détruisent tout, nos affaires et nous crient de quitter le camp", a-t-il ajouté, jugeant les policiers "agressifs" alors que les réfugiés sont silencieux et restent assis.

Dans une déclaration, le bureau fédéral de la police australienne a affirmé qu'un agent de liaison était en poste dans la province de Manus, et qu'il oeuvrait en tant que conseil et superviseur, mais qu'aucun des membres de l'ancien centre était impliqué dans les actions du jour.

Le centre de détention australien a fermé ses portes il y a trois semaines selon la décision de la justice papoue jugeant inconstitutionnel le système de délocalisation des services d'immigration australiens sur l'île de Manus. Mais environ 600 hommes s'y sont barricadés, alors même que l'eau et l'électricité ont été coupés.

Source: Belga