Cambodge: Le Premier ministre suggère que ses opposants auraient pu être tués

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Belga
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Le Premier ministre Hun Sen a suggéré que les chefs de l'opposition Kem Sokha et Sam Rainsy auraient été tués s'ils avaient appelé leurs sympathisants à se préparer à "un nouveau gouvernement" durant les manifestations pré-électorales de 2013.

Le Premier ministre cambodgien, en poste depuis 32 et sans adversaire politique depuis la dissolution de l'unique parti d'opposition la semaine passée, a formulé ses commentaires lors d'une visite à des ouvriers textiles dimanche. Ses remarques n'ont fait l'objet d'une couverture dans les médias locaux que mercredi après la publication d'un extrait.

Le Phnom Penh Post rapporte que Hun Sen a fait référence à une vidéo des chefs de l'opposition il y a quatre ans qui invitaient leurs sympathisants à se "préparer" à ce que le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) "organise un nouveau gouvernement".

"Si j'avais vu cela à ce moment-là, ils seraient déjà morts; ce serait leur funérailles", a exprimé M. Hun Sen selon l'information du quotidien. "Ils sont chanceux que j'ai manqué cela. Si j'avais vu cette vidéo le jour où ils ont fait cette annonce, quelques heures plus tard je les aurais attaqués de toutes parts en une fois"

L'opposition avait organisé plusieurs protestations de masse dans les mois précédents les élections de 2013, et durant lesquels le parti CNRP avait surpris le gouvernement en s'approchant de la victoire en dépit de suspicions d'irrégularités dans le scrutin.

Lors des derniers mois, le parti au pouvoir avait assuré que les manifestations faisaient partie d'une "révolution colorée" soutenue par des puissances étrangères pour renverser le gouvernement en place.

En réponse, la Cour suprême du Cambodge a dissolu la semaine passée le seul parti d'opposition CNRP, faisant du Cambodge un "pays à parti unique". M. Sokha est détenu accusé de trahison, et M. Rainsy s'est exilé à l'étranger.

Source: Belga