Cinq Brabançons veulent traverser l'Atlantique à la rame

60 jours, 5.500 km, et six rames: voici le quotidien qui attend cinq jeunes Brabançons décidés à se lancer dans l'Atlantic challenge, une course reliant à la rame Les Canaries à l'île d'Antigua.
par
Camille
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Ils sont cinq, tous passionnés de découverte et d'exploration. Lors de leurs précédents périples, ils ont enfilé les kilomètres à vélo, en Ouganda, en Iran… «Et puis, on a eu envie d'autre chose, de se lancer dans un projet complètement nouveau», raconte Guillaume. «C'est là qu'on a décidé de participer à l'Atlantic Challenge, une course pour traverser l'Atlantique à la rame.» Les participants passeront deux mois dans un navire de 9 m de long, avec trois postes de rame et deux cabines, et devront donner environ un million de coups de rames.

Ph. Thalisker Whisky Atlantic Challenge

En termes de nouveauté, les cinq aventuriers seront servis. «Aucun de nous n'a de véritable expérience en haute mer. Personne n'a encore navigué plus de dix jours. On sait qu'on va devoir s'habituer au mal de mer, peut être affronter de fortes vagues», prévoit Thomas. Conscient de leurs lacunes, les anciens scouts se sont mis à l'aviron, pour se préparer. «On part de rien. On est allé dans un club, on leur a expliqué notre projet. Ça pouvait sembler fou, mais ils ont été super accueillants, ils nous ont formés très vite à ramer de manière synchronisée. Il faudra être au point, car on devra ramer entre 50 et 100 km par jour. On compte commencer à s'entraîner en mer, avec le vrai bateau (photo, à droite, lors d'une édition précédente), à partir du printemps prochain.»

Deux mois à la dure

Dans l'embarcation, les conditions de vie seront sommaires. Pendant plus de 60 jours, les rameurs se nourriront d'aliments lyophilisés. «Il paraît que de gros progrès ont été faits en la matière», note Guillaume, alors que l'on évoque la difficulté à se passer de bons aliments et de vitamines. Ils devront également s'habituer à l'eau de mer dessalée, qui sera fournie par un désalinisateur solaire. Et comme le voyage ne doit pas rimer avec le bagne, l'équipe emmènera tout de même un fromage et un saucisson pour le soir de Noël. «Histoire de ne pas se priver.»

D'ici le départ en décembre 2018, l'équipe va chercher des sponsors, pour boucler un budget de 90.000 €. Elle va aussi peaufiner ses compétences en mer, via diverses formations. Début décembre, ils seront au Canaries, histoire d'arpenter les pontons avant le départ de l'édition 2017. «On va glaner quelques conseils, voir si on peut envisager de racheter un des bateaux», souligne Thomas. «On se prépare au mieux pour mettre toutes les chances de finir la course de notre côté. On ne va pas participer pas pour gagner, juste pour le plaisir. Mais on ne veut surtout pas abandonner après quelques jours de courses pour un problème technique, par exemple. On rêve d'arriver au bout.»

«Row your dream»

Les cinq rameurs partiront en mer sous le nom de ‘Row your dream' (Rame ton rêve). Une façon de mettre en avant l'association qu'ils vont mettre en avant via leur projet sportif. Tada, Toekomst atelier de l'avenir, soutient des adolescents issus de quartiers défavorisés. Des adolescents socialement vulnérables se rendent chaque week-end à une école du samedi, où ils rencontrent des professionnels passionnés qui s'engagent socialement. L'association les aide à repousser leurs limites et tente de leur donner une image positive d'eux-mêmes.