La Norvège renonce à une "taxe Tesla"

La Norvège, leader mondial de la voiture zéro émission, va renoncer à une «taxe Tesla». Cette mesure contestée visait à réduire les avantages fiscaux accordés aux grosses berlines électriques.
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

Bien que la Norvège soit le plus gros producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, les autorités y ont mis en place de nombreuses mesures incitant à l'achat de voitures électriques: celles-ci bénéficient notamment d'une fiscalité quasi nulle, rendant leur prix d'achat très compétitif. Résultat: les voitures zéro émission représentent plus de 20% des nouvelles immatriculations, une part sans équivalent dans le monde.

Dans son projet de loi de Finances, le gouvernement avait cependant proposé en octobre de supprimer une des exemptions fiscales pour les voitures électriques de plus de 2 tonnes.

Aussitôt surnommée «taxe Tesla» car elle touchait en premier lieu les luxueux modèles du constructeur américain, la proposition aurait renchéri le prix d'achat d'une Tesla X neuve d'environ 70.000 couronnes (7.500 €). Allié essentiel du gouvernement minoritaire, le parti Libéral s'y opposait, faisant notamment valoir qu'un accord de 2015 prévoyait le maintien des exemptions fiscales jusqu'en 2020.

Des objectifs climatiques ambitieux

La Norvège s'est fixé un objectif ambitieux, à savoir que, dès 2025, toutes les voitures neuves vendues sur son sol soient zéro émission.

Alimenté par une électricité propre d'origine presque totalement hydraulique, le pays n'a pas d'autre choix que de se concentrer sur le secteur des transports s'il veut atteindre ses objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement climatique.