Le fonds Invest for Jobs a soutenu sept entreprises en un an

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Belga
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Invest for Jobs, un fonds d'investissement privé créé par les partenaires sociaux du secteur du métal et de la technologie, a investi dans sept entreprises belges non cotées depuis son lancement officiel fin 2016. Environ 14 millions d'euros ont été investis, permettant de consolider 1.200 emplois existants et d'en créer 900 autres à court terme. "C'est une première année encourageante. Les entreprises s'adressent à nous, ce qui est positif", estime Marc Bolland, directeur d'Invest for Jobs.

L'objectif du fonds est de soutenir financièrement les entreprises non cotées en bourse qui auront un impact positif sur l'emploi en Belgique. Il a été créé par syndicats et employeurs du secteur du métal et de la technologie. La décision en son sein se fait de manière paritaire, un exemple unique en Belgique.

Concrètement, les experts du fonds analysent les dossiers reçus sous l'angle financier tout en y greffant des critères sociaux. "Les objectifs en termes d'emplois sont fixés dès le départ. S'ils sont respectés, l'entreprise se voit octroyer un bonus sous forme de réduction du taux d'intérêt. Dans le cas contraire, le fonds peut décider de se retirer", explique Marc Bolland. Aux actionnaires (le Fonds de sécurité d'existence et le Fonds de pension métal), ce modèle rapporte un rendement correct et surtout stable sur le long terme.

Depuis son lancement, le fonds a reçu une centaine de demandes. Sept dossiers ont été acceptés et deux sont en cours de traitement. Parmi les entreprises soutenues se trouvent plusieurs start-ups comme la liégeoise Image Matters ou l'anversoise Crowdbeamer, ainsi que des sociétés matures comme le chocolatier Galler ou Century 21.

En tout, 2,05 millions d'euros ont été investis en capital (equity) et 8,5 millions sous forme de prêts. Quatre millions d'euros supplémentaires sont sur le point d'être investis en prêts.

En 2018, Invest for Jobs a pour but d'investir 30 à 50 millions d'euros dans 15 à 20 entreprises. Le fonds souhaite travailler tant que possible en partenariat avec des acteurs privés ou publics. Il vise aussi à modéliser davantage son modèle d'hybridation (association de critères financiers et sociaux), éventuellement en collaboration avec le monde académique.

Source: Belga