Angela Merkel "déplore" l'échec des négociations gouvernementales après le retrait du FDP

La chancelière allemande Angela Merkel a "déploré" dans la nuit de dimanche à lundi l'échec des négociations pour former un nouveau gouvernement, à la suite des élections législatives de fin septembre qui avaient offert une victoire en demi-teinte à son clan conservateur.
par
Belga
Temps de lecture 2 min.

"Je déplore que nous n'ayons pu trouver une solution commune", a dit la cheffe du CDU, qui tentait avec son allié bavarois du CSU, les Libéraux du FDP et les écologistes de former une inédite (au niveau fédéral) coalition "jamaïcaine". La chancelière s'est exprimée face à la presse à Berlin, en pleine nuit, à l'issue d'une ultime session de tractations qui avait duré douze heures et lors de laquelle le leader des libéraux a claqué la porte.

Elle a promis de "tout faire pour que le pays soit bien dirigé au cours des semaines difficiles à venir", à la tête de son gouvernement actuel de gestion des affaires courantes. Et a précisé vouloir s'entretenir lundi avec le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, appelé par la Constitution à jouer un rôle clé pour la suite. "Nous verrons ensuite comment les choses vont évoluer", a-t-elle dit.

Echec de l'alliance

Mme Merkel et son camp conservateur ont certes remporté les élections législatives mais avec un score décevant qui la prive de majorité évidente pour se faire élire pour un nouveau mandat à la chambre des députés, le Bundestag. L'attelage hétéroclite à quatre partis était en l'état le seul pouvant lui permettre de bâtir une coalition majoritaire au Bundestag, suite au refus des sociaux-démocrates de continuer à gouverner avec elle.

En théorie, la chancelière peut essayer à présent de convaincre le SPD de revenir sur cette décision. Mais le parti a réitéré dimanche son refus d'une telle alliance.

La chancelière peut aussi prendre le risque de diriger un gouvernement minoritaire avec des majorités changeantes. Mais elle a jusqu'ici toujours exclu cette option, assurant vouloir un gouvernement "stable".

Reste l'option de la convocation de nouvelles élections début 2018. Mais c'est au président que revient in fine la décision et il a mis en garde dimanche contre une telle issue. Les derniers sondages montrent que seule l'extrême droite serait en mesure de vraiment progresser en pareil cas de figure, après avoir fait en septembre une entrée historique au Bundestag avec près de 13% des suffrages.