Le Belge bien assuré mais trop ignorant

Les Belges sont bien assurés en comparaison avec leurs voisins européens. Mais
par
Nicolas
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trop souvent, ils ignorent le contenu de leurs contrats et le niveau de leur couverture. C'est ce que révèle l'enquête menée par Test-Achats auprès d'un millier de Belges.

Le Belge s'intéresse et investit davantage dans les assurances que ses voisins européens. Pour lui, l'assurance hospitalisation (89 %) et l'assurance habitation (93%) sont, par exemple, une évidence, ressort-il d'une enquête menée par Test-Achats. En outre, près d'un tiers des Belges a contracté une assurance décès tandis que 35 % des répondants ont aussi une ou plusieurs assurances-vie avec composante épargne.

Souvent, les Belges souscrivent une assurance habitation et/ou une assurance décès (assurance solde restant dû) lors d'un emprunt hypothécaire, via la même banque. C'est ce que font 39 % d'entre eux, révèle l'enquête. Mais l'association de défense des consommateurs rappelle que le taux d'intérêt ne sera pas forcément augmenté s'ils passent à la concurrence pour ce type d'assurance. Et elles ne sont pas non plus obligatoires.

Trop d'ignorance

Le Belge ignore souvent le contenu de son assurance et le niveau de sa couverture. La moitié des preneurs d'assurances auto ou hospitalisation ne lit que superficiellement son contrat d'assurance. Si l'on prend l'exemple de l'assurance solde restant dû, huit personnes sur dix qui l'ont prise avec leur emprunt hypothécaire ne savent pas si elles sont assurées pour la totalité du capital, ou si elles-mêmes, ou leur partenaire, devront encore continuer à rembourser une partie de l'emprunt en cas de décès de l'autre. Plus de la moitié des sondés s'estiment en outre sous-assurés et un quart dont l'assurance-vie comporte une composante épargne s'attendent à recevoir moins qu'ils ne le pensaient au départ. Test-Achats rappelle qu'il est primordial d'avoir un bon dialogue avec son assureur et de ne pas hésiter à lui poser toutes les questions nécessaires.

Un manque de transparence

Enfin, l'enquête menée par l'association de défense des consommateurs pointe du doigt un manque de transparence de la part des assureurs quand il s'agit de la rémunération des assurances-épargne. Pour rappel, l'assureur investit l'argent qu'on lui confie principalement en obligations, dont les intérêts déterminent le rendement de votre assurance-épargne. Test-Achats exige que les assureurs communiquent la composition de leur portefeuille, ce qui les obligerait à révéler en détail dans quoi ils l'investissent. Ils devraient également être contraints de publier le rendement effectif, ainsi que le taux d'intérêt moyen qu'ils garantissent, conclut l'association.