USA: l'oléoduc Keystone fuite, à quelques jours d'une décision cruciale sur Keystone XL

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Belga
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Une section de l'oléoduc Keystone, entre le Canada et les Etats-Unis, a été fermée à la suite d'une fuite, a annoncé jeudi l'opérateur canadien TransCanada. "Nous répondons actuellement à un incident à Amherst, dans le Dakota du Sud", indique la compagnie sur Twitter. "Nous avons activé les procédures de réaction d'urgence et déployé des équipes au sol pour évaluer la situation". Le pipeline a été fermé vers 6h00 jeudi matin (13h00 en Belgique), après qu'une chute de pression a été détectée, résultant de la fuite, précise l'entreprise. La cause de cette fuite, survenue non loin de la petite cité d'Amherst (nord-est du Dakota du Sud), doit encore être déterminée.

Environ 5.000 barils de pétrole se seraient écoulés dans la nature, mais selon un responsable des services de l'environnement de l'Etat américain du Dakota du Sud, ils se sont déversés sur une zone essentiellement herbeuse ou agricole et n'ont pas atteint de cours d'eau.

L'oléoduc a fuité dans une zone peu peuplée du comté de Marshall. La fuite a été "isolée intégralement en l'espace de 15 minutes", assure TransCanada.

L'oléoduc touché est long de 4.324 km et relie la province canadienne de l'Alberta (ouest) et des terminaux de brut en Oklahoma et dans l'Illinois.

La fuite survient alors qu'une décision importante doit être prise dans les prochains jours au sujet d'une controversée "extension" du pipeline Keystone, via la construction de "Keystone XL". Elle devrait sans aucun doute apporter de l'eau au moulin des critiques qui estiment que TransCanada, basée à Calgary, ne devrait pas bénéficier d'un autre permis pour sa nouvelle construction, dont le projet est bloqué depuis des années côté américain. L'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche avait donné un regain d'espoir aux porteurs du projet, le nouveau président ayant libéré la voie pour Keystone XL, mais TransCanada doit encore obtenir un permis d'une commission de service public du Nebraska, où des activistes craignent que le projet n'affecte une région écologiquement fragile. La "Public Service Commission" en question doit se prononcer lundi sur ce permis éventuel.

source: Belga