Emeutes à Bruxelles: "Il nous manque 500 policiers et plusieurs dizaines de magistrats"

Le ministre-président bruxellois a estimé vendredi matin sur les ondes de La Première que la police bruxelloise manquait de 500 agents, tandis que la justice aurait besoin de plusieurs dizaines de magistrats supplémentaires.
par
Laura
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Il rejoint ainsi le point de vue du bourgmestre de la capitale Philippe Close, qui a réclamé 400 agents en plus dans l'agglomération lors de l'émission Jeudi en Prime sur la Une. Dans la majorité au fédéral, le MR met quant à lui en cause la façon dont la Région affecte les moyens qu'elle reçoit pour la sécurité.

"Des choses qui arrivent"

Le chef de l'exécutif régional bruxellois estime que les violents débordements survenus samedi soir à Bruxelles après la qualification du Maroc pour la Coupe du monde de football sont "passés à travers les écrans radars parce que ça n'a pas été anticipé". "Ce sont des choses qui arrivent", relativise-t-il. Il s'est également refusé d'employer le terme "émeutes" pour qualifier les faits survenus le week-end dernier. "Il s'agit ici d'événements subis, mais non prévisibles."

M. Vervoort s'étonne par ailleurs de l'agenda du gouvernement fédéral, qui a annoncé jeudi un plan d'action contre ce type d'échauffourées. "Il y a eu un certain nombre d'événements à Anvers ces dernières semaines. Des émeutes avec plusieurs policiers. On n'a rien entendu. Il se passe quelque chose à Bruxelles, certes condamnable, mais du coup, subitement, on remet tout en question."

Enfin, le ministre-président s'est une nouvelle opposé à la fusion des six zones de police, qui est notamment réclamée par une partie de la classe politique flamande. "C'est un débat symbolique. Il faut poser la question d'une meilleure coordination" des polices de la capitale, a-t-il jugé.

Quid des moyens financiers ?

Dans une réaction transmise à l'agence Belga, Olivier Chastel, le président du MR, dans l'opposition en Région bruxelloise, rappelle que l'exécutif régional dispose d'une série de budgets qui lui ont été transférés en vertu de la sixième réforme de l'Etat: 55 millions d'euros pour des actions de prévention et sécuritaires dans le cadre des sommets européens, ainsi que 11 millions d'euros dans le cadre de la politique des grandes villes.

Or, estime M. Chastel, une partie de ces montants ont été consacrés à des dépenses qui ne sont pas directement liées à la sécurité. "L'affectation de ces moyens pose question", souligne-t-il, appelant le gouvernement bruxellois à faire "d'autres choix".

Olivier Chastel ajoute que le plan Canal a permis de détacher une partie des quelque 500 policiers à la zone de Bruxelles-Capitale/Ixelles.