Les autorités de la Guadeloupe à la recherche de deux singes

Deux "singes verts" ont été aperçus à plusieurs reprises en Guadeloupe. Ils sont recherchés par les autorités pour éviter la reproduction de cette espèce potentiellement invasive et dangereuse.
par
Camille
Temps de lecture 1 min.

Les deux singes de l'espèce chlorocebus, pesant 4 à 6 kg avec un pelage verdâtre, ont été signalés aux autorités de la Guadeloupe. Ces singes originaires d'Afrique, introduits par l'homme dans les Petites-Antilles, sont déjà devenus envahissants sur l'île de Saint-Kitts ou encore à Saint-Martin.

AFP

"Cela pourrait être un couple, auquel cas le risque est réel de reproduction et c'est le début d'invasion d'une espèce", prévient David Rozet, chef du service mixte de la police de l'environnement de Guadeloupe. Les différentes tentatives pour les capturer ont jusqu'ici échoué.

Destruction de récoltes

Les primates en général, considérés comme "espèce dangereuse" en France, représentent "des risques plus ou moins importants", prévient-il. Ces animaux "certes sympathiques" pour le grand public, peuvent être porteurs de maladies telles que "la rage, l'hépatite E, le chikungunya, le virus B herpès ou le Sida".

AFP

Si leur impact écologique est mal déterminé, "sur des écosystèmes déjà fragilisés, ils pourraient causer de nouveaux désagréments", précise le vétérinaire et épidémiologiste François Moutou. Sans oublier "un impact économique par la destruction de certaines récoltes" ajoutent les autorités locales.

Les moyens de retrouver ces singes "assez farouches" et déployés sur "un terrain de jeu assez important" restent limités. La règlementation européenne a évolué afin de mieux lutter contre les espèces envahissantes en Outre-mer, considérées comme l'un des problèmes majeurs en matière de risque pour la biodiversité.