La Belgique, élève moyenne de la lutte contre les changements climatiques

La performance de la Belgique dans la lutte contre les changements climatiques est «moyenne», selon un classement intitulé «Climate change performance index 2018», réalisé par des ONG et présenté mercredi à Bonn, en marge de la COP23.
par
Nicolas
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Notre pays figure ainsi à la 32e place, sur une soixantaine de pays, et sous la moyenne européenne, de ce classement réalisé par l'ONG allemande Germanwatch, le réseau d'ONG Climate action network Europe et le NewClimate Institute.

De "bien" à "moyen"

Le «Climate change performance index» est établi avec l'aide de 300 experts énergétiques et climatiques -dont la plupart sont membres d'ONG environnementales- sur base de 14 critères répartis en quatre catégories: les émissions de gaz à effet de serre, le recours aux énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et la politique climatique.

La Belgique se voit attribuer cette année un score de 49,60 et une mention «moyen», là où elle avait hérité l'an dernier d'un score de 62,08 et d'une mention «bien», ce qui lui avait alors valu une 12e place.

La comparaison est toutefois difficile avec les années précédentes car la méthodologie du «Climate change performance index» a changé, ou plutôt été affinée, selon ses auteurs. Les performances sont désormais également analysées à l'aune de leur compatibilité avec l'objectif de l'Accord de Paris d'une limitation du réchauffement mondial à 2°C.

Un podium vide

Par contre, comme les autres années, les trois premières places du classement sont restées vacantes, aucun pays ne menant une politique climatique jugée suffisamment volontariste. La quatrième place, qui consacre donc le pays le plus méritant du classement, revient cette année à la Suède, qui devance la Lituanie et le Maroc. Ces trois pays font partie d'un groupe de 15 Etats qui se voient attribuer un score «élevé». Parmi ces bons élèves, on retrouve aussi la Norvège, le Royaume-Uni, la Finlande, la Lettonie, Malte, la Suisse, la Croatie ainsi que l'Inde, troisième pollueur mondial et seul pays non-européen, avec le Maroc, de ce groupe comprenant également la France, l'Italie, le Danemark et le Portugal.

La Belgique est la dernière d'un groupe d'États dont l'action est jugée «moyenne» et comprenant, outre l'Union européenne, 13 pays parmi lesquels le Brésil, l'Allemagne -stigmatisée pour sa dépendance au charbon- la Biélorussie ou encore l'Egypte.

Viennent ensuite un groupe de 13 pays, dont la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, la Pologne ou la Chine, premier pollueur mondial, affublés d'une moyenne «basse» et un dernier lot d'une quinzaine d'Etats au rating «très bas» comprenant, entre autres, la Turquie, l'Afrique du sud, l'Irlande -seul pays européen en queue de peloton-, le Japon, le Canada, la Russie, les Etats-Unis -deuxième pollueur mondial et dont le président Donald Trump désire sortir de l'Accord de Paris-, l'Australie et, à la dernière place, l'Arabie saoudite.