La Wallonie va remplir ses objectif climatiques

L'accord intra-belge assigne à la Wallonie l'objectif de réduire en 2020 de 14,7% ses émissions de GES dans les secteurs dits non-ETS (transport, bâtiment, agriculture, déchets, soit hors industrie lourde), par rapport à 2005. Or, les prévisions actuelles tablent sur une réduction de quelque 19%.

Ce sera aussi le cas pour la production d'énergie renouvelable, secteur dans lequel la Wallonie pourra même revendre des surplus pour aider Bruxelles. La Région wallonne peut donc se rendre «la tête haute» au sommet climatique de Bonn (COP23), estime le ministre du Climat, Jean-Luc Crucke (MR).

Vu l'ambition de l'objectif 2030 pour la Belgique (-35% par rapport à 2005), des mesures additionnelles devront être adoptées en 2018, au travers d'un nouveau Plan Air Climat Energie, a toutefois prévenu le ministre. En Wallonie, le secteur du transport est le plus problématique à cet égard.

Energies renouvelables

Sur le volet de la production d'énergie renouvelable, la Wallonie dépassera ses objectifs 2020. L'accord intra-belge lui assignait de produire 14.850 GWh en 2020, mais la Région a déjà produit l'an dernier 14.869 GWh. Elle se trouve donc à 95% de l'objectif plus ambitieux encore que le gouvernement wallon s'était fixé à lui-même (15.650 GWh).

Vu que la Région bruxelloise a déjà constaté qu'elle n'atteindrait pas ses objectifs de production de renouvelable, le gouvernement wallon examinera la possibilité de lui vendre de manière privilégiée un éventuel surplus wallon. Toutefois, le développement de certaines filières comme le photovoltaïque et la biomasse en particulier nécessitera une révision des objectifs à 2030, sur laquelle le gouvernement devrait s'accorder en 2018, a prévenu le ministre.

«Vous adoubez les résultats du précédent gouvernement», a glissé le député Paul Furlan (PS), l'un des prédécesseurs du ministre Crucke à ce portefeuille.