Le sp.a dénonce les subsides versés à des entreprises impliquées dans les Paradise Papers
Le chef de groupe sp.a au parlement flamand Joris Vandenbroucke s'est indigné que des entreprises, mentionnées dans les Paradise Papers, aient reçu autant de subsides de la part de la région flamande.
Un questionnement éthique
Le socialiste souligne que des entreprises qui apparaissent dans la masse de documents des «Paradise Papers», récemment mis au jour, ne bénéficient pas seulement de mesures fiscales avantageuses (au niveau fédéral), mais sont parfois aussi soutenues au niveau régional, via tout un éventail de subsides imaginés en soutien à l'innovation, la transformation, les investissements «verts» ou encore relatifs aux déplacements domicile-travail. Selon Joris Vandenbroucke, on peut chiffrer ces divers subsides, dans les cas de l'équipementier sportif Nike et de la firme pharmaceutique Janssen Pharmaceutica, à un total d'au moins 71,4 millions en Flandre, pour les dix dernières années.
Nike aurait ainsi bénéficié de la part de la Flandre de 11,6 millions de soutien, et Janssen Pharmaceutica de près de 60 millions, dont 33,2 via l'IWT, l'agence flamande pour l'innovation par la science et la technologie. Il est également question, notamment, de primes écologiques et de cofinancement depuis le «Hermesfonds» pour un projet précis.
«Je me pose des questions. C'est tout de même franchement non-éthique de faire appel d'une part à des moyens publics, à hauteur de millions d'euros, et d'autre part de mettre en place des constructions visant à éluder l'impôt», estime Joris Vandenbroucke.