Début de polémique après les violences de samedi soir

Samedi soir, la fête qui a suivi la qualification du Maroc pour le Mondial 2018 a dégénéré. Au lendemain de ces violences, plusieurs questions se posent.
par
Camille
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Au total, 22 agents de police ont été blessés lors de l'émeute qui a éclaté dans le centre-ville de Bruxelles samedi soir. Les affrontements ont débuté près de la Bourse, peu après la qualification de l'équipe nationale marocaine de football pour la prochaine Coupe du monde. Les policiers ont été visés par des jets de projectiles, des voitures ont été incendiées et du mobilier urbain ainsi que certains préparatifs pour Plaisirs d'Hiver ont été endommagés.

Hier, le ministre de l'intérieur Jan Jambon (N-VA) a qualifié ces événements d'«inacceptables». «Le vivre ensemble implique le respect, aussi pour les policiers qui s'engagent pour notre sécurité nuit et jour», a-t-il lancé sur Twitter. «Nous ne pouvons pas relativiser ces faits», a quant à lui déclaré Sven Gatz (open Vld), ministre flamand compétent pour Bruxelles. Il espère que les auteurs seront rapidement identifiés grâce aux caméras de surveillance.

Polémique

Des critiques se sont rapidement fait entendre sur un «manque de réactivité» de la part des forces de l'ordre. Hier, le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close (PS), a salué l'intervention de la police. «Elle a gardé son sang-froid et donc pu réagir rapidement, ce qui a permis de limiter les dégâts, même si ceux-ci sont évidemment de trop pour les personnes qui les subissent», a-t-il estimé.

D'autres voix mettent en cause la réaction trop forte de la police. Sur les réseaux sociaux, plusieurs participants aux célébrations déplorent des provocations de la part des forces de l'ordre, qui auraient mis le feu aux poudres et gâché une fête qui était tout à fait familiale.

Le ministre Pascal Smet (sp.a), tout en plaidant pour une gouvernance ferme en réponse à ces échauffourées s'interroge sur la proportionnalité de la réaction policière. «On ne peut accepter qu'un groupe de Bruxellois d'origine marocaine manifestement (très) jeunes gâche littéralement la fête d'un plus grand groupe», a commenté le ministre sur les réseaux sociaux. «Oui, les faits doivent être constatés, et oui, nous voulons savoir pourquoi la police a chargé et si cette réaction était proportionnelle ou non», demande-t-il.