MiNT : C'était peut-être mieux avant (mais il n'y avait pas le crowdfunding)

De Liège à Londres, Salazar et The Tomicks sont la preuve qu'avec un peu d'audace et des levées de fonds autour de soi, on peut désormais sortir de l'anonymat sans passer… sous le bureau du producteur.
par
Maite
Temps de lecture 3 min.

Salazar "Heroes" (BE)

Un peu d'histoire. Tout commence pour le groupe liégeois en 2012 par un concert... à Liège. Rejoints par un bassiste, les garçons réalisent leur première démo en 2014 et débutent une série de concerts.

À ceux qui se demandent encore à quoi peut bien servir la production d'une démo musicale sur fonds propres : comme un roman en autoédition, à se faire remarquer ! Ce fut le cas pour les membres de Salazar, qui ont ainsi séduit le Festival des Francofolies de Spa (en section?Franc'Off).

Parce que les collectes sont dépassées, les musiciens ont réussi un tour de force : lever des fonds via la plateforme de financement participative Crowd'in pour mener à bien leur projet de premier album. C'est ensuite dans le Studio 32 de Boncelles que s'est longuement préparé Eye of the Moon. Les neuf titres originaux ont pris leur forme définitive entre novembre 2016 et le printemps 2017. L'album vient de sortir mi-octobre et c'est une belle réussite pour ces nouveaux représentants belges du (désormais incontournable) post-rock.

Après avoir présenté leur musique au Foyer Culturel de Jupille fin octobre - ces liégeois sont indétrônables ! -, ils désormais officiellement distribués sur les principales plateformes (dont Deezer et Spotify). Leur site web répond à l'adresse www.salazarband.be.

Note pour plus tard : Renaud, Philippe, Mathieu et Luca préparent des concerts pour les mois à venir.

The Tomicks "Break up Anthem" (UK)

Pas de crowdfunding ici, mais un bon vieux compte d'épargne (proches mis à contribution, bien entendu) et un e-mail personnalisé. Tom Cridland m'écrit ainsi au beau milieu d'une courte semaine, se réclamant de Nigel Olsson, batteur d'Elton John depuis 1969. J'ignorais un tel degré d'intimité avec l'entourage du Rocketman, mais il m'enchante.

Tout me séduit dans ce que Tom m'écrit de Londres. Il évoque Nick et Debas, ses comparses de Tomicks, avec qui il tente de recréer la magie de la pop des années 60 et 70, une époque où la musique était - rêve-t-il - fabriquée « avec le cœur », puis il raconte la conception très artisanale de ce premier EP, tout récemment lancé et qui porte leur nom : « Nous avons tout écrit, composé et enregistré ensemble à Los Angeles, au studio Village Recorder. »

The Tomicks offre un premier EP de grand chemin qui se compose de trois titres : Break up Anthem, Candlelight et Hair Clip. Le premier suffit à (me) convaincre : les premières notes donnent déjà le ton de l'hommage à Elton John. Piano en tête, paroles personnelles et simples, big drums et harmonies : un joli trio à découvrir !