VIDEO. Une vidéo dénonce le sort réservé aux souris de laboratoire

Une lanceuse d'alerte a filmé le traitement réservé aux souris dans le laboratoire parisien pour lequel elle travaille.
par
Laura
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"On vous a dit que les animaux étaient anesthésiés ? Que les antidouleurs étaient obligatoires ? Que les chercheurs veillaient à leur bien-être ? Que les comités d'éthique étaient des garanties ?", voici ce que l'on peut lire sous la vidéo postée sur le compte Youtube d'Animal Testing.

Pratiques discutables

En collaboration avec le journal Libération, l'ONG a diffusé les images d'une vidéo enquête filmée en caméra cachée dans un laboratoire de recherche médicale de Paris. Ces dernières ont été tournées par une animalière du laboratoire qui témoigne du sort réservé aux milliers de souris. Elle y explique notamment les techniques utilisées pour tuer les rongeurs que sont la "dislocation cervicale" ou l'asphyxie. «Avec ses propres mains on va tenir la souris et rompre la colonne cervicale. Pour qu'il n'y ait plus de connexion entre le cerveau et le corps. Ça j'en ai fait, je dirais, des centaines de fois", raconte-t-elle en décrivant la première alors que pour la seconde elle raconte que «l'animal meurt en deux voire trois minutes. On voit que les souris respirent très vite, elles cherchent à se déplacer, elles titubent… pas besoin d'être scientifique pour voir qu'elles ne vont pas bien».

Briser un tabou

"Ce qui m'a vraiment révolté, m'a poussé à dire que je ne pouvais plus accepter ça c'est quand un chercheur m'a demandé de prélever du sang sur plusieurs dizaines de souris, autant de sang qu'il était possible sur chaque animal, sans anesthésie, au niveau de l'oeil", raconte celle qui a souhaité mettre fin à un tabou autour de ces pratiques qui sont subventionnées par l'argent public. Cette dernière explique que le protocole n'est pas tout le temps respecté par le personnel. «Parfois on laisse les souris mourir de leur maladie, d'autres fois on détermine la mise à mort en fonction de l'âge, ou de la taille de la tumeur».