La crise du fipronil fait flamber les prix des oeufs

Le prix des oeufs pour les entreprises alimentaires a doublé depuis la crise du fipronil au début de l'été, s'inquiète mardi Fevia. La fédération de l'industrie alimentaire belge lance un appel à la vigilance des autorités et des acteurs de la chaîne alimentaire pour préserver la viabilité des entreprises de l'industrie alimentaire.
par
Gaetan
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L'été dernier, une crise majeure liée à des millions d'oeufs contaminés par un insecticide, le fipronil, a frappé le secteur avicole européen.

A l'origine de l'affaire, la société belge Poultry-Vision aurait livré ce produit normalement interdit dans la chaîne alimentaire à l'entreprise néerlandaise Chickfriend, soupçonnée de l'avoir ensuite appliqué dans plusieurs exploitations de volailles aux Pays-Bas et en Belgique.

Encore plusieurs mois

Selon Fevia, cette crise a entraîné une «hausse soudaine» des prix pour beaucoup d'entreprises dans la chaîne agro-alimentaire.

Le prix moyen des oeufs à la criée de «Kruishoutem» a plus que doublé alors qu'il était globalement stable. «Les analystes prévoient que la pénurie d'oeufs et leurs prix extrêmes dureront encore plusieurs mois», ajoute l'organisation.

Coûts de productions alourdis

«Ce fâcheux contrecoup menace tout particulièrement la viabilité des nombreuses PME dans l'industrie alimentaire» car il alourdit les coûts de production.

Fevia demande donc aux autorités de prendre en compte cette «hausse exorbitante» des prix lors de la mise en oeuvre des mesures de soutien aux entreprises touchées par la crise. «2017 pourrait devenir pour bon nombre de producteurs alimentaires une année désastreuse», craint la fédération de l'industrie alimentaire belge.