Le passage à l'heure d'hiver, une période dangereuse pour les piétons et les cyclistes
Dans la nuit de samedi à dimanche, nous gagnerons une heure de sommeil mais il fera surtout noir une heure plus tôt. Ce petit «détail» de visibilité aurait pourtant de grandes conséquences sur les routes belges, avertit l'institut Vias.
Le passage à l'heure d'hiver voit en effet le nombre de morts et d'accidents graves impliquant des piétons augmenter lors des heures de pointe du soir (de 16h à 19h). D'octobre à novembre, alors que le nombre d'accidents corporels impliquant cette population de la route augmente de 31%, le nombre de blessés graves et de tués s'amplifie pour atteindre 57%. Cette tendance à la hausse est davantage perceptible en Wallonie (+67%) et à Bruxelles (+80%) qu'en Flandre (+50%), détaille Vias. En détail, l'institut a dénombré 31 piétons tués pour 1.000 accidents en octobre, contre 17 avant le changement d'heures.
Les cyclistes mal vus
«Il est probable que les vitesses d'impact au moment des accidents soient plus élevées après le changement d'heure en raison des conditions de visibilité moindres. Certains conducteurs ne voient pas le piéton et freinent beaucoup trop tard ou ne freinent pas du tout. Le fait que des trajets effectués en temps normal à la lumière du jour lors de l'heure de pointe du soir doivent être parcourus dans l'obscurité totale après le changement d'heure joue indéniablement un rôle», constate Vias.
Les cyclistes sont également exposés lors de cette période, note Vias qui pointe dans leurs cas un problème dû au raccourcissement des jours. D'octobre à juin, les cyclistes sont victimes de cinq fois plus d'accidents à l'aube et au crépuscule. Un paradoxe alors qu'ils sont plus nombreux au printemps qu'en automne, commente Vias qui, face à ces constats, appelle tous les acteurs de la route à redoubler de prudence mais aussi de courtoisie et d'empathie.
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Gaëtan Gras