VIDEO. Le coup de gueule de Slimane, victime de racisme ordinaire

Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, le chanteur Slimane, nouveau coach de «The Voice Belgique», raconte avoir été victime d'un contrôle au faciès à bord d'un Thalys reliant Bruxelles à Paris.
par
Marie
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Alors qu'il rentrait en train à Paris après avoir commencé les enregistrements des auditions de «The Voice Belgique» à Bruxelles, Slimane a été victime de racisme ordinaire.

Accompagné de son manager, le chanteur a été le seul passager du Thalys à s'être vu retenir ses papiers d'identité pour «vérification», comme il le raconte dans une vidéo sur sa page Facebook.

«Il y a un contrôle du wagon et tout le monde se fait contrôler. Mon manager et moi-même donnons nos pièces d'identité, le policier ne garde que ma pièce et quand je lui demande pourquoi, il me dit que c'est pour la vérifier. (…) Et je me rends compte que je suis la seule personne à qui il a pris la pièce d'identité pour la vérifier. Je réfléchis, puis regarde autour de moi et je me rends compte qu'il n'y a que des hommes d'une trentaine d'années d'apparence caucasienne et que je suis le seul avec un faciès et un nom à connotation musulmane.»

Surpris, Slimane demande alors «très poliment» aux policiers pourquoi il est le seul à subir ce traitement. «Il y a des problèmes de fausses cartes d'identité en ce moment», lui répondent les policiers, précisant que cette vérification n'a rien à voir avec son nom ou son faciès.

«Tu devrais te taire»

Le gagnant de la 5e saison de «The Voice France» explique que cette situation lui a «fait penser à du racisme». Le ton monte et les policiers crient que le chanteur «n'a pas le droit de les traiter de racistes». Slimane répond qu'il veut juste une explication. «La seule réponse de ces policiers avec un tutoiement, bien sûr, a été: ‘tu devrais te taire parce que sinon, je vais te contrôler'».

Le chanteur déclare encore dans sa vidéo ne pas vouloir pointer du doigt la police française «car c'est un métier très difficile et que la plupart des policiers sont des gens formidables». Mais il dénonce toutefois ce racisme ordinaire et la banalisation de ce genre de «contrôles abusifs». «Ça m'est déjà arrivé plusieurs fois et ça arrive à plein d'autres gens».

«Comme si j'étais une sous-merde»

«Je me suis retrouvé seul avec mon manager face à ces policiers qui m'ont parlé comme si j'étais la dernière des sous-merdes qu'ils avaient rencontrée dans leurs vies. (…) Ces personnes n'ont pas le droit, sous réserve de porter un uniforme, de nous parler comme si on était des incultes forcément dealeurs de drogue», conclut Slimane dans sa vidéo.