La reconnaissance faciale, de la science-fiction? Pas en Chine

Depuis les fast-foods, les universités ou la lutte contre la criminalité jusqu'aux distributeurs de papier toilette dans les endroits publics, la Chine est à la pointe de l'utilisation de la technologie de reconnaissance faciale.
par
Camille
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Pour ses partisans, la technologie de la reconnaissance faciale rend la vie plus facile et plus sûre. Pour ses opposants, c'est une façon de plus pour le gouvernement de surveiller d'encore plus près les 1,4 milliard de Chinois.

La société chinoise, sous le règne du Parti communiste, est déjà l'une de celles où les citoyens sont le plus surveillés, avec quelque 176 millions de caméras de surveillance en opération. Les individus interrogés à un carrefour de Shanghai ne semblent pas particulièrement gênés par cette nouveauté.

 

"Je peux l'accepter. Les coupables ont été photographiés en public, après tout, et c'est une façon de faire respecter la loi", explique une employée d'hôpital. "Mais je suppose qu'il y a des gens qui pourraient dire que leur vie privée est violée, et s'inquiéter de la façon dont cette information pourrait être stockée", ajoute-t-elle.

La Chine en avance

La police utilise cette technologie pour repérer des suspects recherchés. Elle a notamment été utilisée récemment dans la petite ville de Qingdao, où des caméras placées à l'entrée d'un festival de la bière ont permis d'arrêter 25 suspects. La Chine, estiment les experts, est en nette avance sur l'Occident en la matière. Elle s'appuie notamment sur ses lois sur la vie privée, bien moins strictes.

AFP

Cette technologie s'immisce aussi dans toutes sortes de transactions. Cela va du fast-food KFC, qui emploie un système "Souriez pour payer", à des utilisations moins traditionnelles. Ainsi dans les toilettes du Temple du Ciel, à Pékin, les distributeurs de papier en sont équipés pour lutter contre le vol. Si quelqu'un tente de se servir plusieurs fois, le distributeur le reconnaît et refuse de lui donner du papier. Une des universités de Pékin, qui abrite l'Ecole normale, en a mis à l'entrée des dortoirs, pour s'assurer que seuls ses étudiants y entrent, "ce qui nous permet de mieux vérifier où se trouvent les étudiants", explique un responsable de l'Université.