Le gouvernement bruxellois veut protéger la Tour japonaise et le Pavillon chinois

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Belga
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Le gouvernement bruxellois a décidé jeudi d'ouvrir des procédures de classement de la Tour japonaise et du Pavillon chinois. La Tour japonaise forme, avec le Pavillon chinois et le Musée d'art japonais, les musées d'Extrême-Orient des Musées royaux d'Art et d'Histoire de Belgique. L'ensemble, réalisé par l'architecte parisien Alexandre Marcel, associé à des artisans parisiens, belges et japonais, fut inspiré par le "Tour du Monde" de l'Exposition universelle de Paris de 1900.

Ces deux monuments atypiques dans le paysage bruxellois ont été érigés au début du XXe siècle par le roi Léopold II en hommage aux deux pays, dans le cadre du développement de Laeken autour du domaine royal. Ils traduisent depuis plus de 100 ans les relations entre la Belgique, le Japon et la Chine.

Les musées d'Extrême-Orient sont fermés au public depuis octobre 2013, parce qu'ils nécessitent des travaux de sécurité d'urgence et de stabilité nécessaires au Pavillon chinois. Selon le cabinet du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, en charge de la protection du patrimoine à Bruxelles, les collections (estampes précieuses, armures, porcelaines, etc) ont été transportées dans les réserves du Musée du Cinquantenaire.

Face à une situation qui perdure, Rudi Vervoort a estimé qu'il devenait urgent de protéger ces monuments, propriétés de l'État fédéral, en raison de leur intérêt historique, artistique, patrimonial, scientifique, esthétique et technique. La mesure de protection entamée concerne la totalité de la Tour japonaise comme monument et son jardin comme site.

La procédure de classement du Pavillon chinois, implanté au sein d'un parc arboré déjà classé comme site depuis 1997, porte quant à elle sur la totalité du bien, ainsi que les éléments de décor intérieurs et le mobilier d'origine, ainsi que son annexe et son temple.

Ces deux décisions interviennent la veille de la première "Journée internationale du paysage" décrétée ce vendredi 20 octobre par le Conseil de l'Europe, qui vise à célébrer le paysage comme composante essentielle du cadre de vie des populations, diversité du patrimoine commun culturel et naturel et fondement de leur identité.

Source: Belga