La Belgique dans le viseur de l'UE quant à la lutte contre l'importation de bois illégal

La Commission européenne a ouvert une procédure contre la Belgique, accusée d'être trop laxiste dans sa lutte contre le bois illégal.
par
Belga
Temps de lecture 2 min.

C'est sur la base d'une plainte déposée par Greenpeace que ces poursuites ont été enclenchées, communique l'organisation de protection de l'environnement jeudi matin. "Il s'agit de la toute première affaire en Europe dans laquelle la Commission poursuit un État pour une application incorrecte du règlement sur le bois de l'UE", qui interdit le commerce de bois récolté illégalement, annonce Greenpeace.

Aucune sanction

C'est le nombre, insuffisant, de contrôles visant les importations de bois sur le sol belge, qui est au coeur du problème. Selon l'organisation, cela fait des années que l'Etat belge peut être taxé de laxiste en la matière, avec "une vingtaine de contrôles" en quatre ans, qui n'ont mené à aucune sanction. "Seul un fonctionnaire à mi-temps était chargé de ces contrôles", assure Greenpeace, alors que des entreprises importent vers notre pays, en quantités importantes, du bois issu de pays à risque comme la République démocratique du Congo, le Brésil ou le Cameroun.

Réponse adéquate

L'Etat belge a désormais deux mois pour apporter une réponse adéquate aux critiques de la Commission, faute de quoi un "avis motivé" lui sera adressé, l'enjoignant à se mettre en ordre. La ministre de l'Environnement, Marie-Christine Marghem (MR), réagit dans les éditions de jeudi du Soir et du Standaard, en soulignant que depuis le 8 septembre dernier, le nombre de contrôleurs a été gonflé, pour passer à huit personnes.