Référendum en Catalogne - Amnesty international exige la libération immédiate de deux séparatistes catalans

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Belga
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L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty international a exigé mercredi soir que les autorités espagnoles libèrent immédiatement deux figures de l'indépendantisme en Catalogne, inculpées pour "sédition". "Amnesty International juge excessives les poursuites pour sédition qui visent Jordi Sánchez et Jordi Cuixart", écrit l'ONG dans un communiqué.

Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir encouragé des centaines de personnes le 20 septembre à Barcelone à bloquer la sortie d'un bâtiment où des gardes civils menaient des perquisitions. Ces gardes civils y étaient restés bloqués jusqu'au milieu de la nuit.

Ce type d'action "peut être considéré comme une atteinte à l'ordre public", estime Amnesty mais des poursuites pour sédition, "un délit grave" qui peut entrainer des peines de dix ans de prison, sont "excessives au regard du droit à la liberté d'expression et de réunion pacifique".

"Nous demandons aux autorités qu'elles renoncent aux charges (...) et mettent fin immédiatement au placement en détention provisoire" des deux hommes, a déclaré Esteban Beltran, le directeur d'Amnesty international en Espagne.

Il ne semble pas, poursuit l'organisation, qu'ils aient "encouragé les manifestants à avoir recours à la violence, de sorte que les actes sporadiques de violence qui ont été commis par les manifestants, comme le fait d'endommager des voitures de la police, ne devraient pas leur être attribués, ni directement, ni indirectement, en tant qu'organisateurs des manifestations".

La tension entre Madrid et les séparatistes au pouvoir en Catalogne, qui menacent de déclarer l'indépendance, s'est encore accrue depuis lundi soir, après le placement en détention de ces deux hommes qui dirigent les deux principales associations indépendantistes de Catalogne.

Leur incarcération avait entraîné d'importantes manifestations dans toute la Catalogne mardi soir où des Catalans ont brandi des pancartes exigeant la libération de leurs "prisonniers politiques".

source: Belga