Sophie Dutordoir très critique sur la culture d'entreprise à la SNCB

Sophie Dutordoir, CEO de la SNCB depuis sept mois, s'est montrée très critique mercredi sur la culture d'entreprise en place au sein de la SNCB. «L'entreprise fait face à un défi considérable de transformation», a-t-elle estimé, lors de la présentation de ses priorités pour l'entreprise ferroviaire devant la Commission infrastructure de la Chambre.
par
Gaetan
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«Ce défi est essentiellement de culture d'entreprise, de gouvernance aussi. Les priorités du passé ont fortement impacté la culture de l'entreprise», a-t-elle indiqué.

A ses yeux, la SNCB est caractérisée par une «trop forte hiérarchie avec des silos internes déconnectés les uns des autres», une «culture de l'écrit qui prime sur le dialogue» ou encore «une culture de 'faire plus de la même chose'.»

Mme Dutordoir a également pointé «un manque complet de priorisation des projets, une absence remarquable d'objectifs concrets ou de mobilité interne, un environnement informatique obsolète ou encore une rigueur insuffisante en matière d'euros investis.»

Libéralisation en vue

«Le client n'en a rien à foutre de savoir qui est responsable», a-t-elle ajouté. «La transformation est indispensable et vitale et je ne crois pas que la SNCB soit moins apte que bpost ou Proximus à se transformer pour offrir ce service performant et pour être un employeur attrayant.»

Il y a des échéances importantes, a-t-elle rappelé. La première, nos clients, notre seule raison d'être, et leur attente d'un service plus performant. Il y a aussi les exigences réglementaires. En 2020, la libéralisation, et 2023 la décision de l'attribution de la mission de service public à un opérateur.

La CEO de la SNCB a poursuivi son exposé en présentant cinq priorités pour la SNCB.