Bertrand Cantat en Une : les "regrets" des Inrocks

La photo en Une d'un magazine du chanteur français Bertrand Cantat, condamné pour avoir tué sa compagne, l'actrice Marie Trintignant, en 2003 à Vilnius, a suscité une vive polémique en France, en plein scandale Weinstein sur les violences contre les femmes.
par
Marie
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Au point que le magazine Les Inrockuptibles a exprimé mardi des «regrets» dans un éditorial et reconnu que sa couverture du 6 octobre sur Bertrand Cantat, à l'occasion de la sortie de son album solo, était «contestable».

Une explication qui suit de nombreuses réactions indignées et un éditorial cinglant du magazine Elle intitulé «Au nom de Marie: pour toutes les femmes victimes de la violence des hommes», publié lundi sur les réseaux sociaux.

"Les réactions nous ont bouleversés"

«La souffrance qu'a pu engendrer cette couverture nous a profondément touchés», affirme l'éditorial des Inrockuptibles, familièrement appelés «Les Inrocks».

«Les réactions qui ont suivi (...) nous ont bouleversés. Tout cela nous engage et nous engagera à faire toujours preuve de vigilance dans notre façon de traiter et de mettre en scène les sujets que nous estimons importants. Pour un magazine comme Les Inrockuptibles, le retour de Bertrand Cantat à la musique en fut un», explique le magazine.

Toutefois, «le mettre en couverture était contestable. A ceux qui se sont sentis blessés, nous exprimons nos sincères regrets», poursuit l'éditorial, révélant que le choix de cette Une a suscité de nombreux débats en interne.

La une du 11 octobre des «Inrocks» consacrée à l'ex-leader de Noir Désir Bertrand Cantat pour son premier disque solo à paraître, «Amor Fati», a suscité de vives réactions, y compris de la secrétaire d'Etat française chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, et de l'ancienne ministre du Droit des femmes Laurence Rossignol.