Tout en surveillant l'Irak, le pétrole reste stable à New York

par
Belga
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Le prix du baril de pétrole coté à New York est resté quasiment stable mardi, les investisseurs attendant de voir quelles conséquences peut avoir le regain de tension en Irak sur le marché mondial d'or noir. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre, référence américaine du brut, a gagné un cent pour clôturer à 51,88 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Les troupes gouvernementales irakiennes ont repris mardi cinq des six champs pétroliers de la province de Kirkouk après le retrait des forces kurdes, qui s'y étaient installées en 2014 dans la foulée de la percée fulgurante du groupe Etat islamique (EI) face à des troupes irakiennes alors en pleine débandade.

Bagdad récupère ainsi une production potentielle de plus de 400.000 barils par jour ainsi que le siège de la compagnie nationale (North Oil Company), basé à Kirkouk.

Les Kurdes ne contrôlent plus qu'un champ mineur dans la région, celui de Khourmala qui produit environ 10.000 barils par jour de pétrole lourd.

Mais qu'il s'agisse des autorités irakiennes ou des Kurdes, "ils n'ont pas intérêt à ce que l'activité de ces champs soit interrompue car ils ont besoin des revenus", a souligné Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Si les violences s'intensifient dans la région, "cela pourrait affecter la production, abîmer les infrastructures", a-t-il noté. "Mais à court terme, on ne s'attend pas à des perturbations majeures".

"Il n'y a pas vraiment eu de combats entre les forces gouvernementales et les Kurdes, qui sont partis en laissant les clés des infrastructures pétrolières en raison apparemment de dissensions au sein même du camp kurde", a aussi remarqué John Kilduff d'Again Capital.

Les investisseurs surveillaient dans le même temps l'évolution de la situation du côté de l'Iran après la décision vendredi du président américain de ne pas certifier le fait que Téhéran respecte ses engagements.

Celle-ci donne la possibilité au Congrès américain de rétablir certaines des sanctions économiques levées en 2016, dont l'interdiction d'exporter du brut.

Mais "on n'est pas encore aux sanctions et elles n'arriveront peut-être jamais dans la mesure où les pays autres que les Etats-Unis cherchent à défendre le traité avec l'Iran", a relevé M. Kilduff. Téhéran a aussi mis en garde mardi les gouvernements européens contre la tentation d'imposer de nouvelles conditions.

Source: Belga