Près de 25 sites doivent être protégés des catastrophes naturelles

Du souk d'Alep à une voie ferrée chilienne, en passant par des lieux endommagés par les ouragans dans les Caraïbes, l'organisation World Monuments Fund (WMF) a publié une liste de 25 sites à protéger à travers le monde.
par
Pierre
Temps de lecture 2 min.

Cette liste, publiée tous les deux ans par cette ONG basée à New York, s'intéresse à des lieux extrêmement divers: bâtiments religieux, sites archéologiques, jardins -comme le célèbre "Potager du roi" à Versailles cité cette année- ou encore des maisons méconnues de l'Etat d'Alabama dans le sud des Etats-Unis associées à des moments clés de la lutte pour l'émancipation des Noirs.

Témoin des catastrophes naturelles qui ont ébranlé en août et septembre les Caraïbes, le Golfe du Mexique et le Mexique, la liste inclut le théâtre Alicia Alonso à La Havane, une tour d'habitation à Mexico, des kilomètres de côtes sur le Golfe du Mexique, ou les îles des "Keys" au sud de la Floride.

Autre conséquence de catastrophes naturelles: le tremblement de terre d'août 2016 qui a détruit la ville d'Amatrice, en Italie. Les dégâts ont été estimés à 20 milliards d'euros et si des aides ont été annoncées, "des mesures concrètes sont réclamées par les communautés locales", a souligné l'ONG.

85 km de rails

La liste 2018 inclut aussi la voie ferrée de quelque 85km qui relie la ville de Talca au port de Constitucion, au Chili. Construite entre 1888 et 1915, elle a été inscrite au patrimoine national en 2007 mais les projets de restauration ont été entravés par de vastes incendies de forêt en janvier.

Le Potager du roi, dans les jardins du Château de Versailles, est lui sur la liste afin d'encourager les acteurs locaux et internationaux à se mobiliser pour l'avenir de ce potager éducatif, obligé de s'adapter face au changement climatique et à la nécessité de cultiver sans pesticides.

Le quartier juif d'Essaouira, au Maroc, qui attire un nombre grandissant de touristes du monde entier, a quant à lui "urgemment besoin que son histoire soit racontée avant d'être oubliée", selon l'association.

L'association appelle aussi à la réhabilitation du souk de la ville syrienne d'Alep, dont le régime a repris le contrôle fin 2016, "afin de permettre le retour du commerce et de retrouver la notion d'espace commun que le marché représentait".

Figurent aussi sur la liste la région des Sukur à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, dévastée par les islamistes de Boko Haram, le centre historique de Karachi au Pakistan et les jetées de Blackpool, en Angleterre, dont l'ONG appelle à soutenir les projets de réhabilitation.