Les policiers en soutien des agents de la Stib

Ce mardi soir, personne ne peut ignorer la présence policière importante à l'arrêt de bus et de tram de la place Flagey. À côté des agents de la Stib chargés de contrôler les titres des transports des voyageurs, leur seule prérogative, les policiers en uniforme mènent ici des contrôles plus généraux : vérification d'identité, détection de détention de stupéfiants ou d'armes, incivilités ou infractions de droit commun. Régulièrement, de telles actions conjointes et la police s'organisent. Il s'agit de missions FIPA, « full integrated police action », coordonnées par la police fédérale en collaboration avec les six zones de police bruxelloises et la Stib. « Le premier objectif est la sécurisation des contrôles Stib », nous précise Gwendoline Wilmots de la zone de police Bruxelles Capitale-Ixelles. « La Stib nous aide à identifier les arrêts et lignes problématiques. »

Sécuriser les contrôleurs aussi

Du côté du transporteur public, on estime que ces contrôles conjoints avec la police ont permis de rassurer aussi un personnel mal outillé dans les situations où sa sécurité est menacée. Les travailleurs avaient été fort émus par la mort d'Iliaz Tahiraj, lors d'un incident entre un automobiliste et un bus. Arrivé pour venir constater l'accident, ce collaborateur de la Stib avait été agressé par l'automobiliste et était décédé des suites de ses blessures. Des mouvements de grève s'en étaient alors suivi et des mesures avaient été garanties par les autorités publiques et la société de transport pour garantir la sécurité des agents Stib, victimes parfois de violences verbales et physiques.

En plus de Flagey, la police bruxello-ixelloise est déployée ce mardi soir aux arrêts Stéphanie, Trinité et Jules De Trooz. Mais on parle bien de plusieurs dizaines de contrôles sur l'ensemble du territoire régionale, menés par les six zones de police.