Le retour médiatique de Bertrand Cantat fait polémique

Le retour médiatique de l'ex-leader de Noir Désir Bertrand Cantat, qui est en couverture des Inrocks pour son premier disque solo à paraître "Amor Fati", a déclenché une vive polémique. 
par
Marie
Temps de lecture 2 min.

Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, a fustigé ce retour médiatique. "Et au nom de quoi devons-nous supporter la promo de celui qui a assassiné Marie Trintignant à coups de poing ? Ne rien laisser passer", a réagi Marlène Schiappa sur son compte Twitter.

Laurence Rossignol, ministre des Familles de l'Enfance et des Droits des femmes entre février 2016 et mai 2017 dans les gouvernements Valls et Cazeneuve, s'est également offusquée: "Réunir sur une même couverture Cantat et Orelsan qui chante "je vais te marie-trintigner", il fallait oser. Honte à ce magazine", a-t-elle tweeté.

L'artiste de 53 ans pose en Une de l'hebdomadaire culturel qui titre "Cantat en son nom". Un CD d'une compilation intitulée "la bande-son de l'automne" est plaqué sur la couverture avec le nom d'Orelsan dessus.

Le rappeur français avait inventé et prononcé cette formule dans son titre "St Valentin" en 2009. Jugé trois fois pour provocation à la violence envers les femmes, il avait été relaxé au bénéfice de la "liberté d'expression" l'an passé.

D'autres personnalités ont critiqué la Une des Inrocks, comme l'acteur-réalisateur Mathieu Kassovitz sur Twitter.

Chaque réapparition artistique et médiatique de Bertrand Cantat, comme lors de son retour discographique en 2013 avec le groupe Détroit, suscite des réactions véhémentes sur les réseaux sociaux depuis le drame de Vilnius à l'été 2003. Sa compagne d'alors, l'actrice Marie Trintignant avait succombé à ses coups après une violente dispute et Bertrand Cantat avait été condamné à huit ans de prison pour homicide.

Il en a purgé quatre, dont un en Lituanie, avant de bénéficier d'une libération conditionnelle en 2007. Depuis juillet 2011, son contrôle judiciaire a pris fin.