Les Etats-Unis se retirent de l'Unesco

Les Etats-Unis ont annoncé qu'ils se retiraient de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), accusant l'institution d'être "anti-israélienne".
par
Pierre
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La directrice générale de l'Unesco Irina Bokova a dit "regretter profondément" la décision des États-Unis qui accusent l'institution de positions "anti-israéliennes".

"L'universalité est essentielle à la mission de l'Unesco pour construire la paix et la sécurité internationales face à la haine et à la violence, par la défense des droits de l'homme et de la dignité humaine", a affirmé Mme Bokova.

"C'est une perte pour la famille des Nations Unies. C'est une perte pour le multilatéralisme", a-t-elle ajouté. Dans son communiqué, elle dresse un inventaire de mesures prises par l'Unesco en partenariat avec les Etats-Unis contre l'antisémitisme.

Elle évoque notamment "l'enseignement de l'Holocauste, afin de partager l'histoire de l'Holocauste pour lutter contre l'antisémitisme et prévenir des génocides", mais aussi "le travail avec l'OSCE pour produire de nouveaux outils pour les éducateurs contre toutes les formes d'antisémitisme".

Le problème de la ville d'Hébron

Début juillet, les Etats-Unis avaient prévenu qu'ils revoyaient leurs liens avec l'Unesco, qualifiant d'"affront à l'histoire" sa décision de déclarer la vieille ville de Hébron, en Cisjordanie occupée, "zone protégée" du patrimoine mondial.

L'ambassadrice américaine auprès des Nations unies Nikki Haley avait alors affirmé que cette initiative "discrédite encore plus une agence onusienne déjà hautement discutable".

Le Comité du patrimoine mondial de l'Unesco a inscrit la vieille ville d'Hébron sur cette liste en tant que site "d'une valeur universelle exceptionnelle". Il a également placé cette ville située dans les Territoires palestiniens sur la liste du patrimoine en péril. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait à l'époque qualifié de "délirante" la décision de l'Unesco.