Journée d'action syndicale: La grève du rail coûte 40 millions €, selon la FEB

La grève du rail décrétée par la CGSP coûtera 40 millions, chiffre la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) qui y voit une "grève politique", ce que réfute le syndicat socialiste.
par
Pierre
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"La FEB ne remet pas le droit de grève en cause mais pour notre organisation celui-ci doit être utilisé lorsque tous les autres moyens de négociation ont échoué. Force est de constater que ce n'est pas le cas aujourd'hui, d'autant plus que le jour choisi est celui annoncé de la déclaration de politique générale" du Premier ministre, souligne la fédération patronale.

"L'impact économique d'une grève n'est pas négligeable. Selon nos calculs la grève de la SNCB coûterait environ 40 millions à notre économie. Cela ne dit a priori pas grand-chose, mais il est pourtant possible de faire beaucoup avec 40 millions", ajoute la FEB qui a lancé ce mardi matin sur Twitter, avec le soutien de ses fédérations sectorielles, le hashtag #avec40millions #hadik40miljoen, demandant à chaque personne ce qu'elle ferait avec 40 millions.

Quant à la fédération patronale flamande Voka, elle estime de son côté que la CGSP se met "hors jeu" en ayant appelé à cette grève de 24 heures. "A la place du dialogue, la CGSP choisit de pénaliser les citoyens qui sont touchés pour protéger les fonctionnaires", indique-t-elle notamment.

60% des trains circulent

Peu avant 10h30, environ 60% des trains circulaient, a indiqué la SNCB. Des trains circulaient sur les grandes lignes du pays vers Bruxelles, mais à fréquence réduite. La situation peut encore évoluer durant la journée. La SNCB conseille aux voyageurs de s'informer avant de voyager

Les collectes des poubelles perturbées

Les collectes de sacs sont partiellement perturbées dans la plupart des communes de l'agglomération bruxelloise, indique Bruxelles-Propreté. Les recyparks Nord et Sud seront totalement fermés à partir de 13h30.

Bruxelles-Propreté demande aux habitants dont les sacs n'auront pas été collectés de les rentrer et de les représenter vendredi pour les blancs, et mardi prochain pour les bleus et orange.

Des écoles «au ralenti»

Les écoles de l'enseignement officiel tournaient "au ralenti". La CGSP étant traditionnellement majoritaire dans l'enseignement officiel, c'est ce réseau qui devrait logiquement être le plus impacté par la grève, selon son président Joseph Thonon.

"Le mouvement est suivi diversement selon les régions, et est sans doute davantage, comme souvent, dans le secondaire que dans le fondamental", selon lui.

"Mais je ne m'attends toutefois pas à taux (de participation) élevé. C'est ici une grève de solidarité qui s'inscrit dans le mouvement intersectoriel (de la CGSP)".

Dans le fondamental, un accueil des enfants doit en outre obligatoirement être assuré, même en cas de grève, rappelle le syndicaliste.