La majorité des médicaments contre le cancer n'ont pas prouvé leur efficacité

Au cours des cinq années étudiées, 48 nouveaux anticancéreux ont reçu l'autorisation de mise sur le marché de l'Agence européenne du médicament, dans 68 indications différentes.

Sur ces 68 nouveaux traitements, 39 (soit 57%) ont reçu le feu vert du régulateur européen sans avoir démontré une amélioration de la durée de vie ou de la qualité de vie des patients par rapport aux traitements existants, les principaux paramètres pour évaluer l'intérêt d'un nouveau médicament, selon l'étude, publiée dans la revue britannique The British Medical Journal.

Une situation qui peut nuire aux patients

Beaucoup ont été autorisés sur la base de résultats trop préliminaires pour conclure à un bénéfice sur le patient, analysent les chercheurs. Et même pour les études concluant à des gains de durée de vie, "ces derniers étaient souvent marginaux", ajoutent-ils.

Une telle situation "peut nuire aux patients et entraîner un important gaspillage de ressources publiques" et "pose de sérieuses questions sur les normes actuelles en matière de réglementation des médicaments", a conclu l'équipe de spécialistes en santé publique du King's College de Londres et de la London School of Economics.