Sanctionnée pour son ouverture au mariage gay, l'Eglise écossaise campe sur ses positions

L'Église anglicane a sanctionné mardi sa branche écossaise, l'Église épiscopale d'Écosse, pour avoir reconnu le mariage entre personnes de même sexe et célébré ce sacrement dans ses églises.
par
Gaetan
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L'Église épiscopale d'Écosse avait voté en juin pour retirer de sa doctrine la phrase stipulant que le mariage est une union «entre un homme et une femme».

Depuis, plusieurs mariages homosexuels ont eu lieu dans des églises à Edimbourg ou Glasgow et dans la province de Morray, dans le nord de l'Écosse.

Même sanctions que pour la branche américaine

L'archevêque de Canterbury Justin Welby a confirmé, lors d'une réunion des dirigeants anglicans à Canterbury (sud-est de l'Angleterre), que les évêques anglicans ont appliqué à la branche écossaise les mêmes sanctions que celles infligées l'an dernier à l'Église épiscopale américaine.

Pour avoir reconnu les mariages homosexuels en 2015, la branche américaine s'était vue empêchée de représenter l'Église anglicane dans les assemblées oecuméniques ou interconfessionnelles pour trois ans. Sa participation au processus de décision sur toutes les questions ayant trait à la doctrine ou au fonctionnement de l'Église anglicane avait également été suspendue.

Eglise déchirée

Mark Strange, le primat de l'Église épiscopale d'Écosse, avait anticipé ces sanctions, bien qu'une clause de conscience ait été intégrée à sa doctrine pour permettre aux prêtres en désaccord de ne pas marier des personnes de même sexe.

Il a annoncé qu'il chercherait à «reconstruire la relation» entre l'Église anglicane et sa branche écossaise. «Mais cela sera fait à partir de la nouvelle position que nous avons prise», a-t-il prévenu.

La question de la reconnaissance des unions ou de l'ordination de personnes homosexuelles déchire depuis des années cette Église de quelque 85 millions de fidèles, opposant des branches plus libérales, aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, aux conservateurs majoritaires au Kenya ou au Nigeria par exemple.