Think Pink critique au sujet d'une assurance pour les patientes de cancers du sein

L'association Think Pink, qui sensibilise au dépistage du cancer du sein, émet des critiques mercredi au sujet d'une nouvelle assurance qui peut être contractée par les femmes traitées pour un cancer du sein ou d'autres cancers propres aux femmes, rapportent les titres Mediahuis.
par
Laura
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Une assurance est désormais disponible en Belgique pour le cancer du sein, des ovaires, des trompes de Fallope, de l'utérus, du col de l'utérus, du vagin ou de la vulve, une première dans le pays. Les femmes qui souscrivent à l'assurance Femina d'AG Insurance versent une prime de 4 à 24 euros par mois. Si un cancer de ce type est diagnostiqué, elle peuvent prétendre à des compensations de l'ordre de 5.000 à 10.000 euros pour couvrir des frais durant la période de traitement, comme pour l'aide à domicile ou des soins esthétiques.

"Conditions américaines"

L'association Think Pink considère d'un œil critique cette formule. "Ce sont des conditions américaines", réagit l'asbl. "Principalement car les personnes présentant le plus de risques de contracter un cancer n'ont pas accès à cette assurance. Quatre patientes sur cinq ont plus de 50 ans et sont explicitement exclues de l'assurance. De même que celles qui ont déjà contracté un cancer."

"Un complément"

Dans une réaction communiquée à l'agence Belga, AG Insurance souligne que son objectif n'est pas de "remplacer la sécurité sociale". "Il s'agit de contrats privés, qui sont un complément à cette sécurité sociale", précise le porte-parole Gerrit Feyaerts. AG Insurance indique avoir dû "faire des choix" pour que le coût de l'assurance soit accessible à un plus grand groupe possible, mais n'exclut pas que la formule puisse être remaniée à terme.

Le cabinet de la ministre de la Santé publique, Maggie De Block, n'a pas souhaité commenter, estimant les informations sur le produit insuffisantes.