Les poêles à bois bientôt interdits à Londres à cause de leur pollution ?
Ce vendredi 29 septembre, Sadiq Khan, le maire de Londres, a écrit à Michael Gove, le secrétaire d'Etat à l'Environnement, pour demander plus d'efforts pour améliorer la qualité de l'air dans la capitale britannique.
Dans une lettre publiée sur le site officiel de la ville, le maire propose trois mesures : mieux appliquer les limites d'émissions des engins de chantier, simplifier la surveillance des émissions sur la Tamise et fixer des taux d'émission plus strictes pour les poêles à bois.
Utilisés par 16 % des foyers
La mesure au sujet des poêles à bois concerne directement les habitants. En effet, selon des chiffres donnés par le maire et repris par le Guardian, 16 % des ménages londoniens utilisent des poêles à bois pour chauffer leur domicile. Cette utilisation produirait jusqu'à 30 % de la pollution liée aux particules fines dans la capitale. Sadiq Khan souhaiterait même que les poêles à bois soient interdits dans certaines zones de Londres.
En janvier 2017, la ville de Londres avait connu un important épisode de pollution. Des analyses de l'université King's College de Londres avaient montré que dans certains quartiers, le chauffage au bois était responsable de la moitié des émissions toxiques dans l'air.
Des réactions mitigées
Cette proposition de Sadiq Khan a suscité de nombreuses réactions de l'autre côté de la Manche. « Il devrait plutôt bannir les voitures, les camions et rendre le métro moins cher. Les ménages pauvres n'ont parfois pas d'autres choix que de se chauffer avec du bois. », déclare un utilisateur sur Facebook. « Les poêles à bois sont terribles pour l'environnement. De plus, ils sont souvent installés par des personnes qui ne savent pas ce qu'elles font et ils contribuent aux intoxications au monoxyde de carbone », écrit un autre.
Le quotidien EveningStandard a quant à lui organisé un sondage en ligne. Sur plus de 800 répondants, 54 % estiment que les poêles à bois ne devraient pas être interdits car il y a des pires pollueurs. 35 % étaient favorables à cette mesure et 11 % étaient indifférents.