La réforme de l'impôt des sociétés trop timide pour la Chambre américaine de commerce

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Belga
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La réforme de l'impôt des sociétés annoncée cet été par le gouvernement Michel ne va pas assez loin, estime la Chambre américaine de commerce en Belgique (AmCham). L'impôt nominal passera à 25% d'ici 2020, mais selon l'organisation, c'est toujours au-dessus de la moyenne européenne. "L'objectif ultime doit être d'arriver à 20% pour les sociétés de toutes les tailles." Le gouvernement fédéral a décidé pendant l'été de réduire l'impôt des sociétés. Il devrait ainsi passer de 33,99% actuellement à 29% l'année prochaine avant d'atteindre 25% en 2020. Pour les petites et moyennes entreprises (PME), l'évolution sera plus rapide, puisque le taux passera à 20% dès l'année prochaine sur les premiers bénéfices de 100.000 euros.

L'AmCham réclame depuis longtemps un taux d'impôt de 20% pour toutes les sociétés, grandes et petites. La chambre de commerce souligne que des efforts sont fournis dans toute l'Europe afin améliorer l'attractivité des pays pour les investisseurs étrangers. La pression pourrait encore s'amplifier si l'administration Trump réduit le taux à 15% aux Etats-Unis comme elle l'a annoncé.

L'AmCham craint aussi que l'opération du gouvernement fédéral, présentée comme budgétairement neutre, ne permette pas de réduire la pression fiscale pour les entreprises. "Certaines industries se retrouveront, directement ou indirectement, à payer davantage à l'Etat belge."

L'organisation appelle par ailleurs à conserver les intérêts notionnels dans leur forme actuelle. Ces derniers n'ont pas été supprimés dans l'accord de cet été mais adaptés. "Les entreprises internationales recherchent des règles claires et cohérentes, et des changements de réglementation qui soient facilement anticipés et planifiés. Ce n'est pas le cas pour la Belgique", regrette l'AmCham. "D'autres modifications de la déduction des intérêts notionnels n'influeront pas seulement sur son efficacité mais seraient aussi un mauvais signal pour les investisseurs."

Parmi les autres priorités de la Chambre américaine de commerce figurent une administration plus efficace et une meilleure collaboration entre les différents niveaux de pouvoir en Belgique, une diminution du coût du travail ainsi qu'une meilleure mobilité, en investissant dans l'infrastructure et en introduisant un péage pour tous les usagers de la route.

Source: Belga