L'Australie propose de l'argent aux réfugiés Rohingyas pour qu'ils retournent en Birmanie

Le gouvernement australien a promis aux réfugiés rohingyas, minorité musulmane de Birmanie principalement, qui sont retenus dans un centre d'asile en Papouasie-Nouvelle-Guinée de leur verser des dizaines de milliers de dollars s'ils retournent dans leur pays d'origine, où ils sont pourtant persécutés par l'armée, rapporte The Guardian mardi.

par

Laura

Publié le 19 Septembre 2017 à 06h54Temps de lecture 2 min.

L'Australie a déjà été précédemment condamnée par une haute cour pour maintenir des demandeurs d'asile sur l'île de Manus en Papouasie-Nouvelle-Guinée où des violations des droits de l'homme ont été constatées. Canberra a depuis lors décidé de fermer ce centre délocalisé d'ici fin octobre.

Pour accélérer cette procédure, des représentants du gouvernement ont offert jusqu'à 25.000 dollars australiens (16.600 euros) aux demandeurs d'asile rohingyas qui étaient retenus pour qu'ils retournent chez eux. Sept d'entre eux l'ont affirmé au Guardian.

Plus de 415.000 personnes ont désormais fui la Birmanie pour le Bangladesh, depuis le 25 août, début de la poussée de violences de l'armée envers des Rohingyas dont des rebelles sont suspectés d'avoir mené des attaques contre des bases militaires et postes de police.

Politique migratoire stricte

La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, ancienne lauréate du Prix Nobel de la paix, est critiquée pour son inaction dans cette crise. Elle ne participe pas à l'Assemblée générale de l'ONU qui démarre cette semaine, mais elle s'est exprimée depuis la capitale de son pays, promettant de mettre tout en oeuvre pour assurer le retour des Rohingyas.

L'Australie est critiquée pour sa politique migratoire très stricte, qui vise à dissuader les migrants d'entreprendre la traversée de la mer par bateau pour atteindre son territoire. Ceux qui sont interceptés sont placés dans des centres de détention délocalisés dans des petites nations du Pacifique le temps que leur demande d'asile soit traitée, mais sans espoir d'être accueilli en Australie.