Parc Maximilien : Une trentaine de migrants interpellés

Plusieurs migrants ont été interpellés vendredi matin lors d'une opération de police menée au parc Maximilien, dans le quartier Nord de la capitale, a indiqué la zone de police de Bruxelles-Capitale/Ixelles. Selon l'Office des Etrangers, une trentaine de personnes ont été interceptées.
par
Maite
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Mercredi et jeudi, des dizaines de migrants avaient également été interpellés lors d'une opération similaire menée par la police de Bruxelles-Nord dans les environs de la gare. L'action ne concernait toutefois pas le parc Maximilien, tout proche, où campent entre 500 et 600 migrants, ce parc appartenant au territoire de la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles.

Intensification des contrôles et inspection du travail

Mardi, le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon (N-VA), avait affirmé sur Twitter que le gouvernement allait s'attaquer à la situation du parc Maximilien et que les contrôles policiers allaient s'intensifier. Le ministre de l'Emploi et de l'Économie, Kris Peeters (CD&V), avait décidé le même jour d'envoyer l'inspection du travail au parc Maximilien pour contrer les «employeurs malhonnêtes» qui y recrutent des migrants à bas coûts.

Si l'objectif affiché d'une partie des migrants est de rejoindre le Royaume-Uni, les associations présentes sur le terrain réclament la mise en place d'un centre d'accueil et d'orientation afin d'informer ces personnes des procédures qui leur sont ouvertes en Belgique. Cette demande est partagée par le bourgmestre et le CPAS de la commune de Schaerbeek.

"Pas la bonne réponse"

«Si des associations, des ONG, des services sociaux, des avocats, des citoyens et avec eux, les services du CPAS de Schaerbeek organisent des permanences d'informations dans des locaux aux alentours du Parc et de la Gare, cela ne peut être qu'une solution transitoire», affirme la présidente du CPAS de Schaerbeek, Dominique Decoux, vendredi dans un communiqué. Selon elle, «la solution qui consiste à envoyer la police, qu'elle soit fédérale ou locale, pour arrêter des personnes, les enfermer et les renvoyer dans des pays qu'elles ont fui ou aux frontières de l'Europe ne peut pas être la bonne réponse».

En 2015, des centaines de candidats à l'asile avaient dû dormir dans le parc Maximilien, faute de voir leur demande enregistrée par l'Office des Etrangers, ce qui avait créé une polémique sur les manquements dans l'accueil des migrants.