La bande de Gaza, «invivable pour un million d'enfants»
Les familles vivant dans la bande de Gaza «ont de la chance quand elles bénéficient de deux heures d'électricité par jour», tandis que de nombreux foyers n'ont «pas du tout» de courant, dénonce l'association, selon laquelle de nombreux enfants palestiniens ont célébré l'Aïd «dans le noir».
Blocus énergétique
Ce territoire palestinien est gouverné par le Hamas islamiste depuis 2007, ce qui a conduit Israël à y imposer un blocus qui impacte lourdement les conditions de vie des Gazaouis.
L'Etat hébreu y gère notamment une grande partie de l'approvisionnement en électricité, qui est cependant payé par l'Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie et rivale du Hamas. Récemment, celle-ci a réduit ses paiements pour l'électricité et les services médicaux dans l'enclave, dans une tentative de faire pression sur le Hamas.
Des conditions de vie catastrophiques
Pratiquement, les conséquences de telles manuvres font qu'«un million d'enfants à Gaza vivent dans des conditions catastrophiques», estime Save the Children. Le manque d'électricité impacte notamment l'infrastructure déjà défaillante de cette enclave isolée, note l'organisation.
«La réduction ou la suspension des cycles de traitement des eaux usées a entraîné une augmentation des niveaux de pollution et la contamination des sources d'eau souterraines et de la mer Méditerranée, qui font que plus de 60% de la mer qui entoure Gaza est contaminée par des eaux souillées non-traitées et plus de 90% des sources en eau sont impropres à la consommation humaine».
Sans électricité, les usines de dessalement qui fournissent de l'eau potable sont également à l'arrêt. Et dans la vie quotidienne, l'absence de courant signifie l'incapacité de garder des aliments au frais ou de rafraichir les maisons, ainsi que le non-fonctionnement des pompes à eau, liste l'ONG. Manques d'eau et d'électricité impactent par ailleurs immanquablement les infrastructures de soins.