Joëlle Milquet ne sera pas candidate aux élections communales

La députée bruxelloise cdH Joëlle Milquet, ancienne présidente du parti, indique dans un entretien au Soir publié mardi qu'elle ne sera «pas candidate aux communales» à Bruxelles en 2018.
par
Nicolas
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«Je m'appliquerai le mandat unique», précise-t-elle, ajoutant ne pas être «une municipaliste en tant que telle».

«Quelque part, c'est plus dans mon karma de me déployer dans des projets fédéraux ou européens», indique celle qui a quitté en 2016 son poste de ministre de l'Education à la Fédération Wallonie-Bruxelles. Si elle a eu des «propositions du privé» depuis cette démission, la «collectivité» reste sa priorité. «Je verrai dans l'année qui vient comment évolue le climat politique, s'il reste tel qu'il est, s'il n'est pas propice à une élection élégante sur fond de débat d'idées, ou si ça change», précise-t-elle.

"Le cdH n'est pas un parti de centre-droit"

Créatrice du cdH en 2002, elle insiste dans les pages du quotidien sur le maintien de cap de son parti, malgré la crise actuelle côté francophone et les critiques visant son alliance avec le MR en Wallonie. «Le cdH n'est pas et ne sera pas un parti de centre-droit», balaie-t-elle. «Je suis plus que jamais convaincue par notre projet».

Tout en rejetant toute ouverture envers la N-VA, elle réitère l'appel qu'elle avait déjà formulé dans une carte blanche avec Philippe Maystadt le mois dernier: celui de faire primer l'intérêt général en FWB et à Bruxelles, et de continuer à y fonctionner avec les gouvernements et majorités actuels vu que l'"appel du 19 juin" de Benoît Lutgen n'y a pas entraîné de changement.

«Il n'y a pas de plus beau cadeau à faire à la N-VA que de continuer à se diviser» entre francophones, lance-t-elle. «Je demande (...) qu'au minimum à partir de janvier - maintenant les blessures sont trop profondes -, on se reparle entre partis francophones, qu'on retrouve de l'unité, en tout cas institutionnelle».