La police pourra bientôt porter des caméras corporelles, à certaines conditions
Les agents ne pourront toutefois utiliser ces caméras qu'après avoir prévenu les personnes présentes sur le lieu de l'intervention et pour la durée de celle-ci, a-t-on précisé de même source.
Le bourgmestre d'Anvers -et président de la N-VA- avait réclamé dimanche, lors d'une interview accordée à la chaîne de télévision VTM, l'introduction «le plus rapidement possible» de ce genre d'équipement pour les policiers. Il commentait un incident survenu vendredi soir à Borgerhout au cours duquel deux policiers ont été blessés lors d'un affrontement avec un groupe de quelque 150 jeunes.
Restrictions dans des situations chaudes
Le cabinent de M. Jambon a confirmé lundi qu'un projet de loi révisant la loi «caméra» et celle sur la fonction de police avait été approuvé par le conseil des ministres. Le texte est actuellement examiné par le Conseil d'Etat, avant d'être envoyé à la Chambre.
Il précise que les agents sont autorisés à utiliser des «bodycams», mais avec des restrictions, dans des situations «chaudes». Ils doivent en effet annoncer les personnes présentes qu'elles sont filmées. Les caméras doivent aussi être éteintes après une intervention.
Le criminologue Brice De Ruyver s'est déclaré lundi partisan de l'utilisation de bodycams pour fournir notamment des éléments de preuves. «C'est un instrument qui permet d'exclure des discussions», a-t-il affirmé à la VRT-radio, soulignant que les caméras pouvaient également fournir un matériel didactique utile.